Le directeur de cabinet du ministre de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, Julio Nganongo Ossere, a ouvert le 29 novembre à Brazzaville, les travaux de l’atelier relatif à l’analyse et la validation du rapport sur l’étude de profilage urbain du quartier Jacques Opangault, situé dans le neuvième arrondissement, Djiri.
L’étude réalisée s’inscrit dans le cadre du projet de lutte contre l’auto-construction informelle et de réduction des vulnérabilités résidentielles en zones urbaines, visant à limiter les conséquences d’un urbanisme incontrôlé et la prolifération de l’habitat spontané, corollaires d’une action anthropique néfaste liée aux changements climatiques et générant des phénomènes dévastateurs dont les plus dramatiques sont des inondations, des érosions et l’ensablement. Elle consistait à effectuer un diagnostic général comprenant les données foncières, institutionnelles du bâti et de l’habitat, c’est-à-dire des données géographiques et socio-économiques, ainsi qu’une cartographie des risques afin de permettre au ministère de la Construction de mieux saisir les enjeux relatifs à l’organisation du quartier.
En effet, le profilage urbain est une approche collaborative de collecte et d’analyse de données sur la situation d’une région urbaine et de ses quartiers, sur les systèmes qui les régissent, ainsi que sur les besoins, les vulnérabilités et les capacités des groupes qui y vivent, le tout dans le but de planifier et de prendre des décisions éclairées avant, pendant et après une situation de crise.
« Cet atelier marque une étape importante dans le processus… L'urbanisme, science insuffisamment connue, a un impact considérable sur notre vie, surtout sur celle de nos concitoyens les plus vulnérables. Il nous incombe donc d'innover en permanence, pour faciliter la vie des Congolais en milieux urbains, pour limiter les vulnérabilités résidentielles et pour créer les conditions des territoires résilients », a indiqué Julio Nganongo Ossere.
« Nous devons être des agents marketeurs des outils mis à la disposition de notre environnement immédiat et dans nos corporations professionnelles car, leur maîtrise est gage de la lutte contre les phénomènes décrits dans le rapport qui fera l’objet d’examen et l'éventuelle validation de ce jour », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Julio Nganongo Ossere a invité les participants à apprécier objectivement et de façon dépassionnée cette étude, et à y apporter des enrichissements qui permettront une action pertinente et efficace. « … Nous sommes déterminés à poursuivre les efforts qui nous permettront, progressivement, d'améliorer le cadre de vie de notre population. Penser la ville, dans le sens de réajustement de ses dysfonctionnements, est un exercice laborieux, ardu, pour le moins technique. C'est pourtant une responsabilité essentielle qui nous incombe et détermine notre cadre de vie, nos territoires du quotidien », a-t-il laissé entendre.
Soulignons que deux approches ont été utilisées pour la réalisation de cette étude. Il s’agit notamment de l’approche quantitative qui a permis de mesurer des phénomènes et d’apprécier les différents facteurs ainsi que de celle qualitative. Pour ce qui est de l’enquête, elle a concerné les huit zones de Jacques-Opangault avec un échantillon de 491 ménages.