La société bénéficiaire va investir 53 milliards FCFA sur une superficie de 40 050 hectares dans les localités de Mbé, Ngabé et Inoni, dans le département du Pool. Elle entend y créer un puits carbone, à travers les plantations.
Le contrat de bail emphytéotique a été signé, le 29 novembre à Brazzaville, pour le compte de l’État congolais par le ministre des Affaires foncières, du Domaine public chargé des Relations avec le Parlement, Pierre Mabiala, et la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo. La société Renco Green a été représentée par son président directeur général, Dr Giovanni Rubini.
La concession pour une durée initiale de trente ans comprend deux blocs : le premier est situé à cheval entre Mbé et Ngabé sur une superficie de 24 201 ha, et le second est situé à Inoni Plateau, couvrant 17 764 ha. L’espace mis en concession regorge des forêts incluses, avec 1000 ha d’ilots forestiers pour le bloc d’Inoni et 1040 ha d’ilots forestiers pour le bloc de Mbé-Ngabé.
Le projet Jardin carbone (Jaca Mbé) s’inscrit dans le cadre du Programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar), dont l’objectif principal est d'activer le processus de captage du carbone. D’après le coordonnateur du Pronar, François Mankessi, les deux blocs concédés sont caractérisés par la présence de plusieurs parcelles de 2 000 hectares de forêt dégradée par l’activité anthropique, qui feront l’objet d’une régénération et d’une expansion. Plusieurs zones ont été réservées à l’intérieur du site aux communautés locales pour les activités agricoles nécessaires à la subsistance des habitants.
La société Renco Green s’est alors engagée, sur fonds propres, à investir dans la lutte contre le changement climatique, par la mise en place des plantations forestières industrielles à base d'Acacia. La compagnie présente au Congo depuis 1999 mettra sa longue expérience au service du développement durable, a assuré son président directeur général, Dr Giovanni Rubini.
Le projet Jaca Mbé permettra à terme la création de 250 emplois directs et également la dynamique locale, s’est réjouie la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo. Il contribuera à la lutte contre le changement climatique, la bonne gouvernance forestière et la croissance, par le commerce du bois, du carbone, de l’énergie, etc.
« L’attribution de ces terres à nos partenaires, dans le cadre du bail emphytéotique qui vient d’être signé, est la suite d’un travail conjoint et efficace mené sous l’autorité du ministre d’Etat en charge des Affaires foncières… Nous avons également mené des consultations préalables, depuis 2019, avec les familles propriétaires coutumières des terres afin de recueillir leur consentement libre informé préalable. Je salue l’engagement personnel de sa majesté Makoko et de sa majesté la reine Ngalifourou, pour leur adhésion immédiate au projet », a indiqué Rosalie Matondo.
Les travaux devraient démarrer fin 2023 dans le premier bloc et le développement des activités sur le terrain sera achevé en 2031. Par contre, la finition des activités, également sur le deuxième bloc, est prévue en 2036.