Décédé le 27 mars 2021 à Brazzaville des suites de la covid-19 à l’âge de 75 ans, René Dambert Ndouane, enterré provisoirement au cimetière du centre-ville, a été exhumé et conduit à Sembé, dans le département de Sangha, où il gît désormais. Avant le départ de ses restes, la nation lui a rendu un dernier hommage digne, présidé par le chef de l’Etat, Denis Sassou N'Guesso.
D’après l’oraison funèbre lue par le député de Souanké, Henri Zoniaba Ayimessone, René Dambert Ndouane a connu un parcours scolaire et professionnel exemplaire. Né en 1946 à Sembé, l’illustre disparu y débuta son cycle primaire en 1953, sanctionné par le Certificat d’études primaires élémentaires, avant de poursuivre son cycle de collège à Ouesso, chef-lieu du département.
Après son admission au Brevet d’études moyennes générales, le jeune Ndouane s’envola pour Brazzaville où il s’inscrira au lycée Pierre-Savorgnan-de-Brazza en 1964. Deux ans plus tard, il obtint le concours d’entrée à l’Institut géotechnique et vétérinaire au Tchad où il décrocha le diplôme d’ingénieur des travaux d’élevage au terme d’un cycle où il sortit major de sa promotion.
De retour au pays, il intégra la fonction publique et va servir comme professeur de géotechnique physique et chimie au lycée agricole. De 1970 à 1972, il est nommé directeur de la ferme porcine de Ngamaba, avant qu’il ne soit à nouveau nommé chef d’études géotechniques au lycée agricole d’Etat au kilomètre 17, de 1972 à 1974.
Déterminé à améliorer son cursus, il obtient une bourse d’études à la Faculté de médecine de Bucarest, en Roumanie, où il empocha, en 1980, le diplôme de docteur vétérinaire. En 1992, juste après la Conférence nationale souveraine, René Dambert Ndouane est nommé ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, des Eaux et Forêts et de l’Environnement, dans le gouvernement d’André Milongo.
Après la guerre civile de 1997, il est à nouveau élevé au poste de ministre, cette fois-ci du Tourisme et de l’Environnement, avant de passer en 1999 ministre de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Député de la circonscription unique de Sembé de 2002 à 2012, il a occupé les postes de premier et de deuxième vice-président de l’Assembllée nationale.
Au plan politique, l’illustre disparu a fait aussi une percée remarquable. Membre du Parti congolais du travail (PCT) pour lequel il adhère en 1984, René Dambert Ndouane devint par la suite membre du Comité central mais aussi membre de la Commission de contrôle et d’évaluation jusqu’en 2011.
Souhaitant être enterré à Sembé, sa ville natale, le transfert de ses restes est la concrétisation de son testament, a précisé Thierry Ghislain Maguessa Ebomé, à l’issue de l’hommage qu'a rendu le PCT, sous l’égide son secrétaire général, Pierre-Moussa.