La mise en œuvre des plans d’aménagement des aires protégées et des plans d’aménagement de pêcherie, à proximité des zones d’exploitation minière industrielle, est l’un des engagements pris, le 9 décembre, à Brazzaville par le panel des participants au dialogue multi-acteurs organisé par le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Sur le plan agricole, les engagements volontaires sont, entre autres, la mise en place par le gouvernement d’un cadre légal régissant le secteur de l’agriculture d’ici à 2025. Ainsi, les exploitants agricoles vont, désormais, intégrer et accepter progressivement les principes d’une agriculture écologique. L’Etat s’est proposé de favoriser une agriculture climato-écologique.
Afin d’encourager cette agriculture, les petits producteurs s’engagent à réduire de 80% l’utilisation des pesticides chimiques en zone urbaine et péri-urbaine. Et, le gouvernement s’est engagé à promouvoir le développement de l’agroforesterie en zone de savane. Pour recadrer les actions dans le secteur de la pêche, l'exécutif s’est aussi engagé à renforcer le cadre règlementaire sur les pêcheries. Les armateurs et les pêcheurs artisans vont s’organiser en groupements.
Outre le cadre règlementaire, l’Etat va renforcer les mécanismes de surveillance et les armateurs vont appuyer l’administration de la pêche pour l'élaboration ainsi que la mise en œuvre des plans d’aménagement des pêcheries d’ici à 2030.
Le secteur de la pêche continuera d’être conforté par les partenaires qui se préposent d'accompagner l’administration de la pèche dans les projets d’immersion des récifs artificiels dans la zone de la pêche artisanale. Les documents d’analyse approuvés aideront l’Etat à prendre des « décisions éclairées et de faire des choix politiques qui puissent contribuer à inverser la tendance d’érosion de la biodiversité dans notre pays, mais surtout de prévenir des atteintes plus graves qui pourraient survenir dans l’avenir, notamment dans les secteurs de l’agriculture et des mines, principaux domaines impactant la biodiversité dans notre pays », a indiqué Pascal Loko, conseiller à l’Environnement.
Outre l’agriculture, le panel des participants au dialogue multi-acteurs a pris également des engagements volontaires dans le secteur minier. Les compagnies minières se sont engagées à accompagner la mise en œuvre des plans d’aménagement des aires protégées et des plans d’aménagement de pêcherie, à proximité des zones d’exploitation minière industrielle.
De même, elles vont réhabiliter progressivement à 100% les sites dégradés et les coopératives minières signeront des conventions qui encouragent la conservation de la biodiversité. Tous les acteurs de l’exploitation de la mine à petite échelle disposeront, désormais, des certificats de conformité environnementale et utiliseront les techniques d’exploitation sans produits chimiques prohibés, suivant les dispositions légales. Les coopératives minières s’engagent à signer des conventions qui encouragent la conservation de la biodiversité et les exploitants de la mine à petite échelle vont utiliser les techniques d’exploitation sans utilisation des produits chimiques prohibés, suivant les dispositions légales.
Au regard de ces engagements, le gouvernement incitera la création d’une sous-fédération des exploitants des mines à petite échelle au sein de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo. Il va formaliser le secteur minier artisanal à travers le ministère chargé des industries minières.
Le rapport d’étude ainsi que les propositions d’engagement volontaires vont corser la démarche d’intervention avec les parties prenantes impliquées dans les secteurs agriculture et mines, retenus dans le cadre de l’étude et de l’initiative Biodev2030. Le conseiller à l’Environnement, Pascal Loko, a aussi affirmé : « Lesdits outils seront également utilisés pour affiner la contribution de la République du Congo dans la l’adoption et la mise en œuvre du nouveau cadre mondial sur la biodiversité post 2020 actuellement en débat à Montréal, au Canada ».
Dans le cadre du projet Biodev, l’Etat mènera des actions de consultations nationales sur la mise en œuvre des différents engagements volontaires proposés, avec l’appui des partenaires techniques et financiers traditionnels. « Agissons donc vite et dès maintenant pour la sauvegarde de la biodiversité du Congo pour notre propre bien-être et pour celui de l’humanité », a plaidé le conseiller du ministre.