Le président congolais a eu une séance de travail, le 12 décembre à Washington, avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Les deux parties ont convenu de consolider leur coopération dans le cadre du programme de réformes macroéconomiques de la République du Congo.
La rencontre du président Denis Sassou N’Guesso et la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, est intervenue quelques jours après la conclusion d’un accord sur l'achèvement de la deuxième revue au titre de la facilité élargie de crédit. Le FMI s’est félicité des progrès réalisés par le Congo pour diversifier son économie, créer des emplois et améliorer la gestion des finances publiques ainsi que la gouvernance, la transparence et les réformes du secteur financier.
Les discussions ont porté sur le rapport des experts du FMI suite à la mission de Brazzaville du 20 septembre au 4 octobre et des discussions virtuelles du 24 au 28 octobre et le 18 novembre dernier. « La dette est jugée viable, mais le risque de surendettement est élevé. À l'avenir, la politique budgétaire devrait se concentrer sur des actions visant à préserver la viabilité de la dette tout en soutenant une croissance plus élevée, plus résiliente et plus inclusive », a conseillé le FMI.
Dans son récent rapport sur la situation économique du Congo, l’institution de Bretton Woods a demandé au gouvernement de rationaliser les dépenses publiques dans le cadre de l’exécution du budget exercice 2023, en priorisant l'aide sociale, le paiement des arriérés et le financement de l'économie.
Le gouvernement devra donc supprimer la nouvelle subvention introduite en faveur de la Société nationale des pétroles du Congo et éliminer des exonérations de la taxe sur la valeur ajoutée ainsi que des droits de douane dont bénéficie cette société. Les réformes seront mises en œuvre en tenant compte notamment de la courbe baissière de l'inflation, du prix des carburants et du gaz domestique ainsi que du renforcement de l'aide sociale pour protéger les plus vulnérables.