Un atelier national de sensibilisation des parties prenantes à la bonne gestion des déchets issus des unités fluviales et des plateformes portuaires en République du Congo s’est ouvert le 14 décembre à Brazzaville, sous les auspices du conseiller des Voies navigables chargé de la Commission internationale du Bassin-Congo-Oubangui-Sangha (Cicos), Michel Adoua, représentant le ministre de l’Economie fluviale et des Voies navigables, membre du Comité des ministres de la Cicos.
Organisé par la Cicos, l’atelier de deux jours a pour objectif général d’appuyer les Etats membres de la Cicos dans l’appropriation des outils et du processus de gestion des déchets issus des unités fluviales et des plateformes portuaires afin de lutter efficacement contre la pollution et d’améliorer l’environnement portuaire ainsi que les voies d’eau intérieures.
Les objectifs spécifiques sont, entre autres, renforcer les connaissances des parties prenantes sur les procédés de gestion des déchets issus des unités fluviales et les plateformes portuaires ; présenter les outils réglementaires en matière de gestion des déchets élaborés par le secrétariat général de la Cicos pour une meilleure appropriation par les parties prenantes ; partager les expériences sur les outils et techniques permettant une bonne gestion des déchets issus des unités fluviales et les plateformes portuaires ; sensibiliser les parties prenantes aux enjeux relatifs à la bonne gestion des déchets issus des unités fluviales et portuaires, etc.
A côté du défi majeur lié à la compétitivité de la navigation fluviale, l'on note, d’une part, une absence criarde des textes d’application des conventions, des lois et règlement en matière de transport fluvial et, d'autre part, la pollution des voies d’eau et des plateformes portuaires. Selon le conseiller Michel Adoua, la République du Congo, comme les autres pays membres de la Cicos, reste très concernée par cette situation. « C’est pour apporter des solutions à ces problèmes que le secrétariat général de la Cicos a récemment doté les Etats membres des règlements communs relatifs à la gestion des déchets issus des unités fluviales et des plateformes portuaires ainsi que des équipements (conteneurs ou bacs) de collecte des déchets solides et ceci, conformément à l’une de ses missions principales qui porte sur la préservation de l’environnement des voies d’eau intérieures », a-t-il souligné.
La cheffe de service Prévention des pollutions et des risques de la Cicos, Dr Dorice Kuitcha, en sa qualité de coordonnatrice du projet « Appui à la réglementation, la facilitation, la sécurisation et la durabilité du transport fluvial dans la zone Cicos (PARFSED) », représentante du secrétaire général de la Cicos, a fait savoir que cet atelier national de sensibilisation des parties prenantes à la bonne gestion des déchets issus des unités fluviales et des plateformes portuaires, constitue l’une des activités clés de ce projet, financé par l’Union européenne.
Elle a, entre autres, indiqué que le PARFSED a pour objectif de contribuer à l’amélioration des infrastructures de transport fluvial de l’espace Cicos pour en faire un corridor de désenclavement et d’intégration de la sous-région Afrique centrale.
En matière de gestion des déchets, a-t-elle renchéri, plusieurs législations et règlementations aussi bien internationales, régionales que nationales existent. Leur mise en œuvre devrait concourir à la protection de l’environnement et de la santé de la population.