Les travaux d'implémentation de la nouvelle application AMS/X de gestion de compte unique du Trésor ont été lancés, le 14 décembre à Brazzaville, en présence des représentants des États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).
Le passage du Trésor public au système AMS/X a été décidé au niveau communautaire par les chefs d'États de la zone Cémac. Cette réforme vise à standardiser et moderniser les normes de gestion des finances publiques. D’après le deuxième fondé du pouvoir du Trésor public congolais, André Lema, elle permettra à l’État d’atteindre une meilleure efficacité et une fiabilité des comptes de résultats en fin d'exercice comptable.
Le dispositif en cours de déploiement contribuera également à l’amélioration des dépenses publiques. « Ces travaux sont une traduction en acte de la volonté des chefs d'État de la zone Cémac (…) La réforme est voulue et encouragée par le Fonds monétaire international qui va aider notre direction générale du Trésor, non seulement à assurer une meilleure gestion de la trésorerie, mais aussi à court et moyen terme à jouer pleinement le rôle de banque de l'Etat », a indiqué André Lema.
Les phases d'installation de l'application AMS/X et des tests fonctionnels sont confiées aux opérateurs de saisie et aux contrôleurs publics sous le contrôle des experts de la Cémac. Avant l’étape de Brazzaville, le même dispositif a déjà été déployé en novembre dernier au Cameroun et récemment, du 5 au 9 décembre, au Gabon.
Soulignons que la supervision de l’AMS/X sera assurée par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui devra proposer un mécanisme de consommation des cours de change pour l'intégrer dans l'application. La BEAC est chargée de transmettre aux instances les éléments techniques de l’interface entre AMS/X et la nouvelle solution IMTF (Module contre la fraude et anti blanchiment des capitaux). Elle est aussi en charge d’établir une liste complète des comptes individuels du Trésor et de clôturer les comptes ouverts dans les banques commerciales pour le lancement de l’application dans certains pays, afin de créditer les comptes individuels du Trésor.