Lors du sommet Etats-Unis/Afrique réunissant du 13 au 15 décembre, à Washington, une cinquantaine de dirigeants du continent, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, a invité les Etats-Unis à s’intéresser à l’Afrique.
« Les Etats-Unis d’Amérique doivent saisir les immenses opportunités d’investissement qu’offre l’Afrique et être à nos côtés dans le processus irréversible d’industrialisation et de développement de notre continent », a déclaré Denis Sassou N’Guesso, lors du panel sur le thème « Pour une Afrique prospère, assurer une croissance inclusive et un développement durable ».
L’Afrique représente, selon le président congolais, « une terre exceptionnelle d’opportunités. Même si notre continent connaît depuis plus de deux décennies une transformation et une évolution sans précédent, les enjeux et les besoins en investissement demeurent considérables ».
En effet, l’intégration de l’Afrique au sein des marchés mondiaux, le boom démographique ainsi que l’esprit d’entreprise et d’innovation à l’échelle du continent présentent une opportunité extraordinaire d’investissement dans l’avenir de l’Afrique pour les États-Unis.
« Pour un continent où l’électricité doit être apportée à plus de 600 millions d’habitants, où les besoins en financement dans le domaine des infrastructures s’élèvent à plus de 100 milliards de dollars par an, et qui concerne 60% des terres arables, d’importantes réserves de minerais et comptera 2,5 milliards de consommateurs d’ici à 2050, son attractivité économique est sans commune mesure », a assuré Denis Sassou N’Guesso.
« Mon pays invite, particulièrement les Etats-Unis d’Amérique et le secteur privé américain à s’intéresser aux projets relatifs au Programme de développement des infrastructures en Afrique, en mettant l’accent sur le développement des énergies renouvelables, afin de permettre au continent d’amorcer sa transition énergétique sur la base des énormes potentialités », a-t-il ajouté.
En outre, le chef de l’Etat a appelé également à réagir à l’urgence agricole et alimentaire qui menace le continent du fait de la guerre en Ukraine et du réchauffement climatique.
Dans cette optique, la République du Congo, a-t-il poursuivi, « se propose pour l’Afrique et le reste du monde de produire les engrais et les fertilisants grâce à ses importants gisements de phosphate, de potasse et de gaz, disponibles dans un rayon de moins de 50 kilomètres du port en eau profonde de la ville de Pointe-Noire, au bord de l’océan Atlantique. Il s’agit là d’une solution concrète que les partenaires financiers et industriels américains pourraient soutenir sans réserve dans notre intérêt à tous ».
Parlant des effets du réchauffement climat, le président de la République du Congo a souligné l’importance de la décision prise lors de la COP 27 en Egypte, à savoir l’initiative visant à l’instauration de la « Décennie mondiale de l’afforestation ».
Enfin, Denis Sassou N’Guesso a réitéré son appel « aux investisseurs américains, aux partenaires publics et privés à soutenir et accompagner l’Afrique à relever les défis auxquels elle est confrontée, et qui constituent, dans le même temps, d’extraordinaires opportunités économiques et des atouts pour la reprise économique mondiale ».
En dépit du contexte international particulier, il a salué l’organisation du sommet Etats-Unis/Afrique, le second du genre, après celui de 2014, se félicitant du « choix pertinent » du thème du panel.