Jeune entreprise artisanale spécialisée dans la mise en valeur du raphia, « Village raphia Panga » a été présenté au grand public, le 15 décembre à Brazzaville , en vue du lancement officiel de ses activités.
Présidée par la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel, Jacqueline Lydia Mikolo, la cérémonie de lancement officiel du collectif artisanal « Village raphia Panga » a mis en lumière les immenses potentiels que regorge le tissu raphia. A en croire son manager Pascal Ngalibo, « Village raphia Panga » est né du fait que depuis un certain temps le raphia tant à se raréfier faute d’une nouvelle génération qui ne s’intéresse pas à sa culture. « Si le raphia et les tisserands disparaissent dans certaines contrées de notre pays, c’est toute l’histoire d’un peuple qui disparaitra également de façon définitive », a-t-il ajouté.
Ainsi, dans le cadre de ses activités, « Village raphia Panga » se propose de : multiplier et poursuivre des recherches sur le raphia, procéder à l’opération de planting des palmiers à raphia avec la population locale; former les jeunes en techniques de tissage et de couture d’étoffes ou pagnes en raphia ; de fabriquer et exposer des créations mettant en valeur le raphia. « En tant que citoyenne, je suis d’autant plus heureuse de constater l’intérêt croissant que suscite de nos jours l’un de nos produits traditionnels le plus emblématique, le tissu issu du palmier à raphia. Je suis également ravie de voir combien sont élégants ceux qui sont habillés entièrement ou partiellement en raphia. L’initiative est louable et encourageante, d’autant plus que l’entreprise converge avec les efforts du gouvernement. Je la souhaite de fructueux lendemains », a déclaré la ministre des PME et de l’Artisanat.
Pour Jacqueline Lydia Mikolo, la pérennisation des valeurs du raphia dans nos sociétés constitue, de nos jours, une interpellation pour la sauvegarde de ce patrimoine national, qui passe aussi par la culture du palmier à raphia. « Le Congo, pays vulnérable au changement climatique, participe à l’effort planétaire de stabilisation du climat par le planting d’arbre. Intégrer le palmier à raphia dans cette diversité des arbres à planter serait donc une entreprise doublement salutaire, mais aussi vecteur et source d’emploi », a-t-elle souligné.
Pour le lancement de ses activités, « Village raphia Panga » a présenté au public un film documentaire sur l’histoire de cette étoffe traditionnelle au Congo, suivie d’une démonstration de la fabrication d’une pièce à base de raphia par Jérôme Mbani et de la visite de l’exposition de quelques articles fabriqués par cette entreprise comme des tenues vestimentaires pour hommes, femmes et enfants, des chaussures, des chapeaux, des sacs à mains, mais également des murales et pots de fleurs accessoirisés avec du raphia.
Notons que le « Village raphia Panga » participe et expose ses articles à la semaine du raphia qui se tient du 16 au 23 décembre, au Pefaco hôtel Maya-Maya, à Brazzaville.