Trois semaines après la tenue au Sénégal de la première conférence maritime, Armelia Josline Itoua Ndaké , en sa qualité de point focal Wimowca-Congo, a répondu aux questions des Dépêches de Brazzaville pour donner la quintessence de ces assises. Entretien.
Les Dépêches Brazzaville (L.D.B.) : Quel a été le motif essentiel de la présence des femmes du secteur maritime de l’Afrique de l’Ouest et du centre (Wimowca) au Sénégal ?
Armelia Josline Itoua Ndaké (A.J.I.N.) : Notre présence à ces assises s’explique par le fait que Wimowca, l’association des femmes du secteur maritime Afrique de l’Ouest et du centre organe agissant sous les auspices de l’Organisation maritime internationale (OMI), a organisé, en collaboration avec le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime du Sénégal, la première assemblée générale couplée de la conférence maritime, tenue du 6 au 7 décembre dernier. Au cours de ces travaux, le Congo, à travers son point focal, a participé aux discussions et aux différents panels à l’ordre du jour.
L.D.B. : Comment se sont déroulés ces travaux ?
A.J.I.N. : En plus du thème principal de cette conférence, « La transition vers un transport maritime décarboné, numérisé et durable », quelques tables rondes portant sur les sous-thèmes "La construction de ports intelligents pour une industrie maritime durable en Afrique" et "Le rôle des femmes dirigeantes dans la promotion; une industrie maritime durable" ont été également animées. Soulignons que le Congo a animé le premier sous-thème à travers son point focal.
L.D.B. : Que pouvons-nous retenir de la table ronde animée par le point focal du Congo ?
A.J.I.N. : Au cours de cette table ronde , nous avons fait un brin de rappel sur la définition de la notion de port pour montrer l’évolution dans son acception réglementaire et législative mais aussi le port dans son rôle à travers les siècles et envisager, outre le concept dans ses dimensions économiques, environnementales, écologiques, mettre un accent particulier sur les enjeux de l’heure auxquels nos ports africains doivent faire face afin de migrer vers des ports intelligents, en prenant ainsi en exemple le port autonome de Pointe-Noire. Parmi ses axes stratégiques, ce port s’est engagé dans une politique environnementale vertueuse car son ambition est d’être un smart port avec pour objectif d’être une référence dans la sous-région. Rappelons au passage que ce port venait de recevoir,en novembre, le prix du meilleur trafic conteneur a la sixième édition Awards des ports africains à Luanda, en Angola.
L.D.B.: Peut-on connaître les conclusions de cette réunion?
A.J.I.N. : Plusieurs résolutions ont été retenues au cours de ces travaux, à savoir s’aligner sur le concept de construction de ports intelligents en Afrique pour la croissance économique, les gouvernements africains devraient élaborer un plan stratégique à long terme avec des indicateurs clés des performances mesurables qui s’alignent sur les conventions pertinentes des Nation unies pour construire un éco système maritime dynamique et un développement durable des infrastructures . Les femmes devraient être intégrées dans les principales activités maritimes grâce à l’accès à la formation qui servira de stratégie pour créer une capacité humaine saine pour le développement durable.