La présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Emilienne Raoul, a ouvert, le 20 décembre à Brazzaville, les travaux de la quatrième session de cette institution, invitant les conseillers à s'impliquer dans l'exécution des décisions prises pour la bonne marche du pays.
A la faveur de leur quatrième session, les conseillers vont plancher sur plusieurs thèmes, entre autres, les répercussions économiques, sociales et environnementales du Programme national de développement (PND); la stratégie du secteur privé national au financement du PND; le Congo et la résilience économique, sociale et environnementale.
Au Congo, la loi reconnaît que le CESE est la troisième assemblée constitutionnelle après l’Assemblée nationale et le Sénat. Ainsi donc, ses délibérations sont attendues un mois avant les sessions ordinaires des deux chambres du Parlement. Conseiller du gouvernement et du Parlement, le CESE remplit, de manière corollaire, deux autres fonctions. Composé des représentants des différentes catégories professionnelles, il permet la participation de celles-ci à la politique économique, sociale et environnementale de la nation et favorise la collaboration ainsi que le dialogue entre ces différentes catégories professionnelles, y compris le rapprochement de leurs positions.
« Certes, le CESE, encore qualifié de l’assemblée de la société civile ou des citoyens, n’a pas le pouvoir de décision mais nous devons participer à la construction de la décision. Si la décision appartient aux pouvoirs exécutif et législatif, sa construction, son assise dépendent du pouvoir que nous confère la loi pour délibérer et être entendus », a précisé Emilienne Raoul.
Récemment, le CESE a présenté une requête lors de l’audition de la commission économique, finances et contrôle sur l’exécution du budget de l’Etat à l’Assemblée nationale. « …Des aménagements seront acceptés dans les transferts financiers, afin de dégager le nécessaire pour notre fonctionnement », a déclaré la présidente du CESE.
La troisième assemblée constitutionnelle regorge, en son sein, toutes les catégories socio-professionnelles. Afin d’être entendu par l’exécutif, au moyen de délibérations, et être en relation permanente avec les citoyens, le CESE préconise une série de formations de son personnel.
Ces séances de recyclage de son personnel, organisées en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement, envisageraient l’amélioration des connaissances et l’adaptation des décisions au contexte national. Elles porteront également sur les thématiques telles la planification, la programmation budgétisation, le suivi et l'évaluation.
Dans le cadre de la coopération interinstitutionnelle, au mois d’avril 2023, une formation est programmée entre le CESE du Congo et celui de France. Toujours courant ce mois, le CESE du Congo échangera son expériences avec celui du Maroc.
Rappelons qu’en juillet dernier, le CESE a pris part à l’assemblée générale de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires francophones et, au mois d’octobre, à l’assemblée générale de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (Ucesa) qui a adopté la charte pour la durabilité du développement de l’Afrique.
« Il est demandé à chaque CESE africain de rendre compte de la mise en œuvre de la charte de l’Ucesa dans son pays, tous les deux ans. La présentation de cette charte de l’Ucesa, son approbation et son plaidoyer pour une action africaine face au changement climatique feront l’objet d’une journée d’imprégnation », a promis Emilienne Raoul.
Le CESE joue un rôle important dans la saisine facultative pour avis sur les projets de loi de programmation définissant les orientations pluriannuelles des finances publiques, les projets de loi, d'ordonnance ou de décret ainsi que des propositions de loi entrant dans le domaine de sa compétence.