La situation relevée par une ONG dans la contrée de Nyakakoma serait attribuée à un réseau de trafiquants d’ivoires.
Dans une correspondance du 27 mai adressée aux autorités provinciales, l’ONG Innovation pour le développement et la protection de l’environnement (IDPE) soupçonne un empoisonnement d’éléphants dans le parc des Virunga, en secteur de Nyakakoma. L’avis de cette association est motivé par la découverte de trois cadavres d’éléphants délestés de leurs défenses et ne portant aucune trace de balle.
Pour les responsables de cette ONG cités par radiookapi.net, la présence des cadavres de charognards à côté des carcasses de ces éléphants renforce aussi les soupçons d’empoisonnement de ces pachydermes. À proximité de la dernière carcasse d’éléphant découverte, a précisé la source, les agents de terrain de l’IDPE ont trouvé dix dépouilles de vautours qui, eux non plus, n’avaient aucun impact de balles. Cette ONG pense que ces charognards ont trouvé la mort après avoir consommé de la chair de l’éléphant mort empoisonné.
L’ONG affirme, par ailleurs, n’avoir encore aucune précision sur les auteurs de ce massacre au poison. Mais elle signale cependant que ce secteur est contrôlé par une unité des Forces armées de la RDC , qui sécurise les activités d’exploration pétrolière sur le lac Édouard. L’IDPE sollicite, par ailleurs, du gouverneur du Nord-Kivu une enquête indépendante en vue d’étudier la situation et d’établir des responsabilités. Cependant de l’autre côté, la direction du parc dit, pour sa part, avoir déjà ouvert une enquête.