Suite à la multiplication des pluies duliviennes qui s’abattent à Brazzaville, des équipements de la société de production et de distribution d’eau, La Congolaise des eaux(LCDE), sont soit envahis par l’ensablement, soit endommagés par des érosions. Lors d’une visite d’inspection, le 7 janvier, le directeur général adjoint de cette société, Antoine Olea, a invité les partenaires et le gouvernement à mettre la main à la pâte.
Selon Antoine Oléa, LCDE s’organise pour trouver des solutions alternatives efficaces pour sauver les sites menacés par des érosions afin d’assurer une desserte normale et pérenne en eau. Il estime que l’apport du gouvernement est nécessaire. « Pour aménager des érosions d’une telle envergure, la capacité de mobilisation de LCDE ne suffit pas. Voilà pourquoi nous avons sensibilisé notre ministère de tutelle pour faire cet état des lieux. A cet effet, nous voulons que le gouvernement ait un œil regardant sur cette problématique pour que LCDE ne puisse pas gérer ces problèmes d’aménagement, mais plutôt s’occuper de la production, le traitement et la desserte de l’eau jusqu’au robinet du consommateur. Toutefois, nous avons pris la résolution de vanner les équipements pour éviter le pire, mais la semaine qui démarre, nous allons faire des dérivations pour chercher à rattraper, tant soit peu, la situation en alimentant la population en eau potable », a-t-il indiqué.
Cette descente a, en effet, permis aux dirigeants de LCDE de s’enquérir de la problématique de perturbation de la desserte en eau potable dans les différents quartiers de la ville capitale, notamment dans les zones périphériques. Cette visite de travail a concerné plusieurs sites et points stratégiques au cœur du fonctionnement de l’unique société de distribution d’eau du pays. Au réservoir du Château d’eau de 10000m3 au quartier Ngamakosso, c’est une station de reprise d’une grande importance par sa capacité à envoyer l’eau dans plusieurs arrondissements et le Centre-ville de Brazzaville. Cependant, les équipements qui permettent son fonctionnement se trouvent d’un côté envahis par l’ensablement et de l’autre cassés par la présence de l’érosion.
Au quartier Wala-Wala sur les collines dans le même quartier, les conduites sont maintenant exposées à l’air libre à cause des ruissellements de terrain et des érosions qui menacent dans cette zone. Aujourd’hui, des voitures et des personnes peuvent circuler sur cette installation avec le risque énorme de l’endommager. Le troisième site visité au cours de cette descente a été le potabloc de Djiri où est installée une conduite d’eau de 500m3, un équipement de base qui alimente également la zone du stade de la Concorde, le Centre international de conférence de Kintélé et autres.
Le quatrième site a été la station de reprise de Kintélé qui alimente ce quarier, les mille logements, la base militaire et bien d’autres endroits. L’érosion qui menace ici a été en partie traitée par LCDE avec les moyens de bord par la construction d’une large canalisation qui amène les eaux de pluies dans la rivière Djiri. L’érosion du quartier Don Bosco a constitué le point de chute de cette visite.
La population étant dans le désespoir par manque d’eau a appelé LCDE à trouver une solution pour la sortir de ce calvaire. « Depuis les dernières pluies du mois de décembre, l’érosion s’est beaucoup développée jusqu’à endommager les installations de LCDE. Ce qui fait que nous n’avons plus accès à l’eau depuis des jours. Pour en avoir, nous sommes obligés de descendre la falaise jusqu'au marigot, d’autres traversent plusieurs ruelles pour aller chercher de l’eau de l’autre côté du goudron. Face à ce désagrément, nous lançons un appel aux autorités compétentes et à LCDE de trouver une solution efficace pour régulariser la desserte en eau dans notre quartier », a déclaré Donald Mokomo, habitant du quartier Don-Bosco.
Rappelons que cette série de visites de travail va se poursuivre dans la partie Sud de Brazzaville, notamment à Mayanga au quartier Moussosso, dans lequel sont installés plus de dix mille robinets du PEPS dans les ménages, l’usine UT du Djoué et la station de reprise d’eau d’une capacité de 5000m3 de Sadelmi.