Le comité de fixation des prix d’hydrocarbures produits en République du Congo a clos sa session annuelle, le 13 janvier à Kintélé, dans le département du Pool. A l’issue des travaux, les experts ont arrêté, au titre du dernier trimestre 2022, la moyenne générale des produits fiscaux d’hydrocarbures extraits et commercialisés au Congo à 87,67 dollars le baril, pour un différentiel de 0,08 par baril.
Les prix débattus et fixés concernent cinq qualités d’hydrocarbures produits et commercialisés en République du Congo. Il s’agit notamment de Yombo, arrêté à 92,72 dollars le baril ; Djeno mélange qui coûte 85,68 dollars ; Nkossa blend vendu à 84,62 dollars ; Nkossa butane à 60,12 dollars et Nkossa bropane, dont le prix est fixé à 36,22 dollars par baril.
Les produits pétroliers congolais concernés dégagent distinctement des moyennes différentielles des prix fiscaux, en tenant compte de leur qualité originale. Ils sont, eux aussi, arrêtés en dollars et par baril. Ainsi, Djéno mélange a dégagé un différentiel de -2,68 par rapport au Brent daté ; Nkossa blend de -1,24 par rapport au Brent daté.
Le Yombo, pour sa part, a affiché un différentiel de +4,14 baril par rapport au Brent daté, tout comme le Nkossa propane fixé à 3,77 dollars par baril comparablement au Propane Mont Belvieu.
Les bruts congolais ont dégringolé sur le marché mondial fin 2022
Au cours de l’année écoulée, les bruts des hydrocarbures congolais ont subi une concurrence rude occasionnant la chute des prix. Orientées à 90% vers l’Asie, les experts ont affirmé que les cargaisons de Djéno mélange ont vu leur différentiel s’effondrer depuis le mois d’avril 2022, au point d’atteindre un niveau record de -6.74 dollars le baril en fin d’année. Une chute occasionnée par la concurrence imposée par l’Oural russe.
Le Nkossa blend et le Yombo ont, eux aussi, dégringolé au dernier trimestre de l’année dernière, alors qu’ils s’étaient bien comportés au départ.
Clôturant les travaux, le directeur de cabinet du ministre des hydrocarbures, le Pr Macaire Batchi, a souligné que l’ambition du Congo au titre de l’année qui commence est d’accroître la production afin de maximiser des recettes.
« Nous nous fixons cette année l’ambition de produire 300 000 barils par jour. Nous pensons réaliser cet objectif par des projets structurants qui ont été soumis à notre approbation. Un apport significatif de la production attendue viendra de nos champs actuellement opérés, grâce aux programmes de développement permettant la mise en valeur de nouveaux réservoirs non encore produits », a indiqué le Pr Macaire Batchi.
La prochaine réunion de fixation des prix fiscaux des bruts d’hydrocarbures extraits et commercialisées au Congo, qui réunit les sociétés pétrolières, les experts et l’administration pétrolière, se tiendra au mois d’avril à Pointe-Noire. Celle de Brazzaville a été organisée par la société AOGC.