La croissance mondiale devrait baisser à 1,7 % contre un taux de 3 % prévu il y a juste six mois. Les causes sont multiples, en l’occurrence l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, la diminution des investissements et les perturbations provoquées par la guerre en Ukraine.
L’année 2023 débute avec une mise en garde de la Banque mondiale (BM) sur les perspectives économiques. Sous l’effet de plusieurs facteurs, dont certains ont été énumérés antérieurement, la croissance mondiale va marquer une forte baisse au courant de cette année. Elle devrait vraisemblablement se situer à 1,7 % contre un taux de 3 % prévu six mois auparavant. Dès lors, la grande crainte est l’exposition de l’économie mondiale. En effet, devant la précarité de la situation économique, toute nouvelle donne comme une hausse de l’inflation et du taux d’intérêt, mais également une résurgence de la pandémie de covid-19 ou une escalade des tensions géopolitiques pourraient avoir des terribles répercussions. On évoque même le risque d’une entrée de l’économie mondiale en récession. Un tel dénouement laisse la BM très perplexe dans la mesure où le monde va plonger dans la deuxième récession en l’espace de 80 ans.
Il ressort des projections de la BM que le taux se fixera à 1,7 % en 2023, avant de monter légèrement à 2,7 % l'année prochaine. Les prévisions ont été revues à la baisse pour 95 % des économies avancées et près de 70 % des économies de marché émergentes et en développement. Pour les deux prochaines années, le revenu par habitant devrait croître de 2,8 % en moyenne. Pour l’Afrique subsaharienne, la progression ne devrait pas dépasser 1,2 % en moyenne. Par conséquent, on doit s’attendre à une augmentation de la pauvreté. Les propos du président de la BM, David Malpass, permettent de cerner les enjeux importants qui se jouent pour le continent africain : « La crise qui menace le développement s’aggrave à mesure que les perspectives de croissance mondiale se dégradent. Les économies émergentes et en développement connaissent depuis plusieurs années une croissance en berne en raison d’un lourd endettement et d’investissements insuffisants, car les capitaux mondiaux sont absorbés par les économies avancées confrontées à des niveaux de dette publique extrêmement élevés et à des taux d’intérêt en hausse. La faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique ».