Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a déploré la lenteur dans les négociations entre le gouvernement et la société australienne Fortescue Metals Group Ltd en vue de la mise en œuvre de la phase d’études du projet Grand Inga.
Dans un entretien le 19 janvier à l’occasion du forum économique de Davos, en Suisse, le chef de l’État congolais a souhaité la participation d'autres investisseurs, en particulier ceux de l'Afrique, afin d'accéder le développement du projet Grand Inga. Félix Tshisekedi a, toutefois, assuré que les deux parties travaillent pour accélérer la mise en œuvre de ce projet. « Fortescue a une équipe en RDC et continue de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement pour faire avancer les choses », a-t-il souligné. Il a affirmé avoir rencontré à Davos Andrew Forrest, le président du Groupe Fortescue, avec qui il a évoqué ce dossier.
Rappelons que la société civile, dans ses actions, s’oppose au développement de ce projet. Pour elle, le projet Grand Inga présente plus d’inconvénients que d’avantages pour la population. Elle motive sa position par des argumentaires bien fournis, pensant notamment que l’électricité à produire sera destinée à l’usage externe alors que, pour l’hydrogène, le pays n’a pas encore développé des installations pour son utilisation.
A la place de ce qu’elle qualifie d’éléphants blancs, la société civile conseille la décentralisation par le développement des micro-barrages laissés en abandon à travers le territoire national. Elle en a dénombré soixante-trois. Pour elle, cette proposition coûterait moins et servirait plus la population que le projet Grand Inga.