Le Comité technique national du recensement (CTNR), réuni le 20 janvier, à Brazzaville, a proposé la reprise dès le mois d’avril prochain des activités du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH5). L’opération a été suspendue depuis plusieurs mois officiellement faute de moyens financiers.
L’Institut national de la statistique (INS), chargé de l’opération de recensement, a déjà débuté le recrutement des agents recenseurs jusqu’au 31 janvier. Au cours de la quatrième session du CTNR, cet organe technique de la coordination nationale du recensement a approuvé les documents techniques, notamment des outils de collecte de données, le chronogramme et le budget des activités à réaliser sans plus de précisions sur le montant exact.
En effet, la rencontre a permis aux statisticiens de présenter les outils qui devront leur permettre de réaliser le dénombrement principal du RGPH5, a expliqué Amzy Gnalabéka, le directeur des enquêtes et des recensements à l’INS. Il s’agissait en réalité de montrer aux membres du comité les différentes évolutions dans la conduite de l’opération, l’état d’avancement des activités, la contribution financière des partenaires et la contrepartie attendue du gouvernement congolais.
« En ce qui concerne les outils, nous avons énuméré les questionnaires de collecte, en format électronique à base d’une application, et les fiches à remplir. C’est ainsi que le comité a recommandé la mise à disposition par l’État du fonds nécessaire à la reprise des activités du RGPH5, la publication du décret pour officialiser cette reprise de l’opération. Enfin, l’enveloppe décaissée par les partenaires nous permettra de réaliser le dénombrement jusqu’à la publication des résultats préliminaires », a précisé Amzy Gnalabéka, ajoutant que l’apport de l’État permettra à l’INS d’achever le processus et publier les résultats définitifs.
Entamé depuis 2015 avec l’élaboration des documents techniques, le processus du RGPH5 a connu une lenteur sans précédent. La cartographie a pourtant été réalisée avec succès en 2020. Et l’analyse des données cartographiques a fait l’objet d’une publication disséminée auprès des utilisateurs potentiels, a fait savoir le président du comité, Gaspard Symphorien Mbou Likibi, qui n’est autre que le directeur général de l’INS.
« Ce RGPH 5 est novateur en ce sens qu’il recourt à la technologie contemporaine, à la collecte numérique et géo-référenciée des données, notamment l’utilisation des tablettes, du GPS et du système d’information géographique, permettant ainsi à notre pays de rattraper son retard dans le respect des normes des Nations unies en matière d’organisation de la série 2020 des RGPH », a déclaré Gaspard Symphorien Mbou Likibi.
Il a, par ailleurs, rappelé les attentes des autorités vis-à-vis de ce RGPH5, pour la mise à disposition des statistiques de base, fiables et à jour, en vue de l’élaboration des politiques de développement en faveur de la population, en matière de santé, de l’éducation…