Selon une étude publiée dans la revue "Proceedings of the national academy of sciences", les éléphants des forêts tropicales favorisent le développement des arbres utiles pour lutter contre le réchauffement climatique.
Les éléphants d'Afrique sont-ils des rouages essentiels pour lutter contre les gaz à effet de serre ? Une étude publiée le 23 janvier, dans la revue "Proceedings of the national academy of sciences" (Pnas), s'intéresse à leur rôle dans la pousse des arbres qui stockent le plus de carbone : via leur consommation alimentaire - des dizaines de kilos de végétaux chaque jour - les éléphants des forêts tropicales favorisent le développement d'arbres utiles pour lutter contre le réchauffement climatique.
"Lorsque ces animaux sont présents en densité normale, ils font beaucoup de dégâts dans les forêts, détaille François Bretagnolle, un des auteurs de l'étude au sein du laboratoire Biogéosciences de l'Université de Bourgogne et du CNRS. "Ces perturbations diminuent la compétition entre les jeunes arbres et favorisent l'émergence de très gros arbres… ce qui contribue au stockage du carbone", ajoute-t-il.
La population des éléphants a baissé de 86%
Autre avantage du pachyderme : son goût pour les fruits et les graines de ces gros arbres. "Grâce à leurs excréments, les éléphants dispersent des graines à des distances de plusieurs kilomètres à la ronde, ce qui n'est pas le cas avec d'autres espèces", explicite le scientifique. Ces arbres, qui constituent d'importants puits de carbone, sont donc en partie tributaires de ces éléphants malheureusement classés en risque critique d'extinction. Leur population a baissé de 86% au cours de ces trente dernières années.