La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) et le Syndicat des douaniers du Congo (Sydoc) ont démenti, le 23 janvier, les accusations d’abus impliquant la direction générale des douanes et droits indirects. Ces allégations circulant sur les réseaux sociaux, d’après l’intersyndicale, sont de nature à compromettre la bonne collaboration entre la douane et la tutelle.
Dans leur communiqué conjoint, le Sydoc et la CSTC ont fustigé les accusations contenues dans une lettre ouverte non signée adressée au ministre de l’Économie et des Finances, Jean Baptiste Ondaye. Les propos utilisés par les auteurs de la lettre sont jugés attentatoires à la dignité de la corporation douanière, troublant ainsi la sérénité qui règne au sein de la direction générale des douanes et des droits indirects.
L’objectif des auteurs de la lettre ouverte, à en croire les syndicats des douaniers, est de fragiliser la régie financière et l’empêcher d’atteindre les recettes attendues par l’État. « Au regard de ce qui précède, l'intersyndicale invite tous les douaniers à prendre conscience sur les enjeux du moment et à mettre à profit les engagements pris par le ministre dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail et de vie des douaniers, facteur déterminant pour la réalisation des recettes attendues par l'État », lance le communiqué.
Les responsables syndicaux sont favorables à l’ouverture d’une procédure judiciaire à l’encontre des auteurs de la lettre ouverte qui avancent masqués en tenant des "propos diffamatoires". En cas de poursuite judiciaire conformément à la loi sur la cybercriminalité, a averti le communiqué, l’intersyndicale des douanes se réserve le droit de les défendre.
Dans la lettre ouverte, indiquons-le, un « Collectif des douaniers debout » menace de barricader la porte du directeur général, sous prétexte de « l'existence de plus de 200 postes vacants, de l'occupation des postes stratégiques par les agents retraités, de l'utilisation peu orthodoxe des ressources humaines…» Ce collectif va jusqu’à demander au ministre Jean Baptiste Ondaye de suspendre le pouvoir qui revient au directeur général des douanes de nommer à certains postes internes.