Le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, a eu une séance de travail, le 23 janvier, dans son cabinet à Kinshasa, avec Luhut Binsar Panjaitan, coordonnateur des Affaires maritimes et de l'Investissement de l'Indonésie. La vice-Première ministre Ève Bazaïba et le ministre de l'Industrie ont également pris part à cet échange.
Face à la presse, l'hôte de Sama Lukonde qui a rang de Premier ministre s'est exprimé en ces termes : « Le président indonésien m'a chargé de transmettre ses salutations et sa sympathie au gouvernement de la RDC. Il y a deux choses que nous allons faire avec le gouvernement de la RDC. Premièrement, la collaboration au sujet de la forêt tropicale et les tourbières pour créer le crédit carbone pour les deux pays. Et nous pensons le faire avec le Brésil, c'est-à-dire une tripartite RDC-Indonésie et Brésil. Ce sera une très grande puissance en capacité de négociation au niveau international. Concernant le changement climatique, la République démocratique du Congo (RDC) est un pays très riche. Si nous pouvons travailler ensemble, la RDC et l'Indonésie, nous serons capables d'amener la prospérité pour nos peuples respectifs ».
Et Luhut Binsar Panjaitan a ajouté : « Le deuxième point au centre de nos échanges avec le Premier ministre concerne le partage d'expériences dans la gestion des ressources minérales qui sont cruciales pour le changement climatique. Ensemble, nous pouvons construire un partenariat fort qui va bénéficier aux peuples de nos deux pays. Ça va créer les opportunités d'emplois pour des millions de Congolais ».
Pour la vice-Première ministre (VPM) Ève Bazaïba, la rencontre de ce jour est la résultante d'un long processus ayant abouti à la signature d’un accord tripartite, Brésil-RDC-Indonésie en novembre 2022. « C'est un accord qui se fera en deux volets pour aboutir au développement durable. Le premier volet, c'est notre couvert forestier, les forêts de mangroves et les tourbières. Le deuxième volet, la transformation locale de nos ressources naturelles, en commençant par le bois jusqu'aux minerais, parce que les trois pays sont tous porteurs des minerais stratégiques qui aident, non seulement à la nouvelle technologie de l'information et de la communication, mais aussi à la transition énergétique », a-t-elle laissé entendre.
Et de conclure : « Dans l'ensemble, tout cela va nous amener vers le développement durable. Pour le cas précis, nous sommes dans la coopération entre les pays du Sud. Nous avons naturellement la même végétation, le même potentiel, les mêmes défis, et nous jouons le même rôle à travers le monde. C'était tout à fait logique que nous puissions enfin nous mettre ensemble. Cela part de cet accord signé depuis le 14 novembre 2022 ».