Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a indiqué le 27 janvier que 2023 et 2024 augurent de « meilleurs auspices » pour les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).
L'annonce a été faite à l’ouverture des travaux de la dix-huitième session ordinaire du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières (Pref) de la Cémac tenue au Cameroun.
Selon le ministre Jean-Baptiste Ondaye, l’exécution de ce programme a permis aux économies de la sous-région de faire un bond en enregistrant un taux de croissance du produit intérieur brut de 2,9% en 2022 contre 1,2% en 2021 et -1,7% en 2020.
« En attendant le rapport annuel 2022 sur la mise en œuvre du Pref-Cémac, qui sera présenté au cours de notre prochaine réunion, il me plaît de relever que l’évaluation effectuée au premier semestre 2022 fait ressortir un taux de réalisation de 41,9% par rapport à l’ensemble des objectifs attendus la même année », a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Economie et des Finances a, en outre, souligné la résilience des économies de la Cémac face aux effets de la crise sanitaire avant d’évoquer les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur les prix des denrées alimentaires en Afrique centrale.
Président du comité de pilotage, il a, par ailleurs, estimé que « dans la phase actuelle de la mise en œuvre de la matrice révisée du Pref-Cemac, il nous faut accélérer les réformes prioritaires nécessaires au renforcement de notre intégration et à l’amélioration de la compétitivité de nos économies ».
Au nombre des axes prioritaires du programme figure la stratégie communautaire d’import-substitution des produits du cru de la Cémac dont l’opérationnalisation devrait permettre d’améliorer les échanges commerciaux intracommunautaires, de renforcer la diversification des économies et de garantir l’autosuffisance alimentaire.
Les économies de la Cémac ont été frappées par la crise économique et financière à partir de juillet 2014. Elles ont également été touchées par les effets néfastes de la pandémie du coronavirus déclarée en 2020. Les mesures arrêtées par les chefs d’Etat de la communauté ont permis à la sous-région de résister à ces chocs exogènes.