Un protocole d’accord entre le ministère des Mines et l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) vient de passer l’étape de la signature. Il s’agit clairement de lutter contre le système de « prête-nom » qui a élu domicile dans le domaine de la sous-traitance au sein des sociétés minières en République démocratique du Congo.
Le défi de l’application de la sous-traitance dans le secteur minier vient de franchir un nouveau palier avec la signature en début de week-end d’un protocole d’accord entre la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, et le directeur général de l’ARSP, Miguel Katemb Kashal. Comme l’explique d’ailleurs ce dernier, le deal va permettre de donner un nouveau souffle à son combat pour faire profiter davantage des Congolais dans l’exploitation minière. « Nous voulons être accompagnés par le gouvernement à travers le ministère des Mines », a-t-il soutenu. Sur ce point, il salue la détermination des autorités RD-congolaises de revoir les choses : « Il y a beaucoup de défis mais il y a la volonté politique ». Concernant le contrôle, il sera orienté par rapport au texte légal de l’ARSP.
Avec la prolifération du phénomène de « prête-nom », on constate la non-implication des Congolais au sein de l’administration minière. La classe moyenne écartée d'office, les efforts de relèvement tarderont tout simplement à porter leurs fruits. « Depuis l’indépendance de notre pays, les jeunes n’ont jamais reçu autant d’appuis dans la sous-traitance, autant de soutien. L’objectif est que les Congolais puissent avoir leur propre économie dans notre pays », a poursuivi Miguel Katemb Kashal. La violation observée est simplement scandaleuse. En effet, elle se traduit par exemple par l’accès aux informations dans le secteur de la sous-traitance et les appels d’offre. Une telle situation ne fait que restreindre davantage la place des Congolais.
En somme, l’ARSP jouera clairement le rôle de « bras armé » de l’État en matière de développement de la classe moyenne. « Vous verrez le résultat », a-t-il conclu. A titre de rappel, cet établissement public permet au gouvernement d’assurer effectivement le redressement des sociétés privées dans le domaine de la sous-traitance. Nous y reviendrons.