La République démocratique du Congo (RDC) a été l'honneur, le 8 février, au forum minier tenu à Cap Town, en Afrique du Sud. Le pays a été représenté au plus haut niveau par le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qu'accompagnaient la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, et les gouverneurs du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, et du Luluaba, Fifi Masuka.
La RDC n’a pas caché son désir de compter plus d’investisseurs et de partenaires dans ses mines très prometteuses. Le forum Indaba mining, clos le 8 février, reste le grand rendez-vous minier au niveau africain. Annoncée depuis l’ouverture de ces assises, la ministre des Mines a tenu un déjeuner d’affaires à l’hôtel Westin. Antoinette N’Samba Kalambay a développé un thème très stratégique pour son pays, surtout en cette période. Il s’agit de l’épineuse question de « l’industrie minérale congolaise à l’heure des défis sécuritaires, énergétiques et innovatifs ». Selon la patronne des mines congolaises, le président de la République a dévoilé clairement la vision de son pays dans ce secteur. Elle a préféré s’appesantir quelque peu sur la question de la sécurité dans une approche globalisante et dans sa transversalité. « Je considère que la sécurité des investissements est le gage de leur stabilité et que les deux favorisent un approvisionnement sain et durable des minerais », a-t-elle laissé entendre.
Consciente de la place majeure du pays dans le cadre de la transition énergétique mondiale, la ministre des Mines a présenté les défis à relever dans le contexte actuel. Il y a l’impératif de sécurité qui doit demeurer la préoccupation de tout le monde, y compris les opérateurs du secteur minier. « Il n’est pas normal qu’en plein 21e siècle, l’on continue à s’offrir les minerais extraits sur fond du sang et de la chosification de la personne humaine », a indiqué Antoinette N’Samba Kalambayi. Pour elle, la sécurité du travailleur de l’industrie minière et son bien-être doivent être considérés comme un facteur important dans les critères ESG, en l’occurrence la gestion des enjeux environnementaux, sociaux et gouvernance. Elle a conclu en rappelant que ces critères constituent le fondement de l’investissement socialement responsable.