Pour son cinquième sacre au championnat du monde des clubs disputé le 11 février à Rabat contre Al Hilal, le Real Madrid avait aligné tous ses cadres et vedettes : Benzema, Modric, Vinicius, Valverde... Pour finir sur la première marche du podium après une victoire de 5 buts à 3.
Dans les stades marocains, vous entendrez à intervalles réguliers « sir…sir…sir », des cris pour allumer « le feu », pousser les joueurs à aller de l’avant balle au pied. C’était encore le cas samedi lors de cette finale haletante. Ce fut loin d'être une rencontre à sens unique car malgré la réputation de leurs adversaires, les courageux poulains de Ramon Diaz ont montré que leur titre de champions d’Asie est mérité.
Dès la 13e minute, Vinicius Jr prend le gardien d’Al Hilal à contre-pied et marque, rompant le round d’observation qui semblait s’installer. L’intermède n’a pas dépassé cinq minutes qu’un tir ferme de Federico Valverde dévié par un défenseur d’Al Hilal contraint le portier à constater les dégâts.
Les Saoudiens réagissent par Moussa Marega à la 26e minute, rétablissant un certain espoir jusqu’à la fin de la première mi-temps.
Du début à la fin, la rencontre s’anime de belle manière. Ne se laissant pas conter, Al Hilal a réduit la marque de façon quasi systématique à trois reprises mais le rouleau compresseur des hommes de Carlo Ancelotti aura finalement eu raison de lui.
Côté Real Madrid, les cinq buts ont été marqués par Vinicius Jr, Federico Valverde, deux réalisations à chacun, et Karim Benzema une. Le capitaine du Real a été remplacé par Rodrygo en seconde mi-temps ; côté Al Hilal la réplique est venue de Luciano Vietto, deux buts, et de Moussa Marega.
Huit buts marqués en un peu plus de 90 minutes...
La finale du Mondialito Maroc-2022 a tenu toutes ses promesses. On a pu apprécier l’orchestration dès le début du rendez-vous : les joueurs sont venus s'échauffer et tâter le terrain qui avait été aspergé d'eau pour l'adoucir. Une première sortie publique au cours de laquelle ils ne portaient pas la vareuse du jour. Cette présence motivée a bien pris une bonne demi-heure.
Pendant ce temps, les supporters, enthousiastes et visiblement impatients, usaient leur fond de culotte assis sur des bancs en plastique qui deviendront nécessairement durs avec le temps qui passe. De larges étendards aux couleurs des deux concurrents étaient déployés sur l’aire de jeu avec celui de l’organisateur, la Fifa, plus modeste mais à l’autorité et à la légitimité indéniables. Leurs porteurs ont posé les deux genoux à terre pour les honorer.
Quand ils entrent enfin sur le terrain, les étendards retirés dans un ordonnancement artistique et qu’est donné le coup d’envoi, tout devient léger. Grâce à la boule ronde qui accélère et fait courir les vingt-deux acteurs sous l’œil vigilant des juges et sous les cris de joie du public. Le football est fou ! Et le feu d’artifice tiré pour congratuler les vainqueurs le rend encore excitant.
Le Stade Prince Moulay de Rabat a vécu ce scénario le 11 février à la petite nuit tombée. Rendant heureux tous ceux qui étaient rassemblés pour l’occasion. Pour la petite finale jouée à Tanger un peu plus tôt, les Brésiliens de Flamengo ont dominé les Egyptiens d’Al Ahly 4-2.
A la fin, les milieux sportifs marocains avertis semblaient promettre : « A nous revoir en 2025 pour la Coupe d’Afrique des nations ! ». Ceci dit, le verdict de la Confédération africaine de football est toujours attendu. La patience n’a jamais été un mauvais compagnon.