La réunion de la coordination nationale du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5), tenue le 10 février à Brazzaville, a approuvé le nouvel agenda de la reprise des activités, notamment l’organisation du dénombrement. Un décret du Premier ministre devra fixer le chronogramme du RGPH-5 probablement en avril.
La troisième session ordinaire de la coordination nationale du recensement général, présidée par la ministre du Plan, de la Statistique et de l'Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, visait à valider les recommandations adoptées par le comité technique national de ce recensement. Une proposition de date de début du dénombrement a été retenue et sera précisée sous peu par un décret du Premier ministre.
D’après le directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), Gaspard Symphorien Mbou Likibi, le processus de sélection des superviseurs se poursuit, avant la formation des équipes qui vont à leur tour former les agents recenseurs. Après cette phase, s’organisera le dénombrement proprement dit. D’autres étapes restent à réaliser telles l’enquête post-censitaire qui consiste à vérifier le travail de recensement, l’analyse de la base de données, la publication des résultats préliminaires, les analyses approfondies et les publications thématiques des résultats.
« Le dénombrement aura lieu avant le 1er mai prochain. Cette fois-ci , c’est la bonne ! Toutes les garanties sont prises de manière à ce que le dénombrement principal de la population s’organise dans le délai », a assuré le directeur général de l’INS.
L’inquiétude de l’INS porte sur la validité des données de la cartographie censitaire qui datent de plus d’une année; ce qui serait contraire aux normes des Nations unies en matière d’organisation de recensement. L’actualisation de la cartographie censitaire nécessitera un budget supplémentaire et une nouvelle extension du calendrier. Plus le dénombrement de la population tarde à se réaliser, a alerté l’INS, plus l’actualisation de la cartographie coûtera plus cher.
Des progrès ont été réalisés depuis la relance du RGPH-5, avec l’implication des partenaires de la Banque mondiale et du Fonds des Nations unies pour la population. « Ces travaux nous ont permis notamment de prendre connaissance de l'état d'avancement de la mise œuvre du RGPH-5, de formuler des recommandations idoines pour la suite de la mise en œuvre du recensement, en abordant efficacement les étapes restantes, notamment le dénombrement principal », s’est réjouie la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, en présence de ses collègues du gouvernement.
Entamé depuis 2015 avec l’élaboration des documents techniques, le processus du RGPH5 a connu une lenteur sans précédent. La cartographie a pourtant été réalisée avec succès en 2020.