Le secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (Sepcim-aemec), Eric Olivier Dibas-Franck, a invité le 13 février, à Brazzaville, les membres du groupe technique de travail des experts à faire parvenir sous huitaine leur avis sur le projet de décret portant financement de ladite institution.
Le projet de décret portant financement à propos duquel le Sepcim-aemec attend les avis des experts avait déjà été soumis, le 10 décembre 2021, à l’ensemble des ministres du comité interministériel. « A ce jour, un certain nombre de réponses est encore attendu par le secrétariat permanent », a souligné Eric Olivier Dibas-Franck, dans son mot de circonstance lors de la première réunion du groupe technique de travail des experts près le Sepcim-aemec, le 13 février à Brazzaville. Le but de la réunion a été de poser les bases de travail à mettre en œuvre ensemble dans la perspective de rationalisation des méthodes et des procédures devant garantir l’efficacité ainsi que l’efficience de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales.
En sa qualité de secrétaire des réunions du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales, Eric Olivier Dibas-Franck a transmis aux membres du gouvernement concerné le condensé de la feuille de route du Premier ministre, président dudit comité pour la période à venir. Celle-ci facilitera l’accès du secrétariat permanent aux services impliqués ; l'associera lors de l’élaboration des textes juridiques ou des programmes d’investissement touchant à l’Aemec.
De même, il faudrait solliciter le secrétariat permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales sur des questions en rapport avec les thématiques touchant à l’action de l’Aemec ; transposer les approches maritimes dans la mesure du possible au secteur des eaux continentales ; associer le Sepcim-aemec aux réponses à trouver sur les thématiques environnementales et du développement durable ; entreprendre des actions idoines en vue de l’Agenda 2063.
Cette feuille de route préconise aussi d’élaborer la stratégie nationale de la mer et des eaux continentales, à l’initiative des ministères en charge de la Marine marchande, de l’Economie fluviale et de l’Environnement en impliquant les collectivités locales ; de mener une politique de coopération agressive ; d’inscrire dans les programmes d’activités des lignes relevant de l’Aemec ; de mettre en place des mécanismes de financement efficace et de concilier l’exigence d’efficacité avec le développement d’une économie bleue durable et harmonisée.
Programme d’activités
Le Sepcim-aemec a élaboré un programme d’activités portant sur trois axes principaux : le renforcement des capacités institutionnelles et administratives, le renforcement de l’offre et des services ainsi que de l’offre de connaissances de l’Aemec, élargie aux experts qui prennent part à la première conférence maritime de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Le secrétaire permanent a néanmoins reconnu que plusieurs défis doivent être relevés. Parmi eux, la lutte contre la piraterie, les actes illicites en mer et dans les eaux continentales, la pêche illégale (non autorisée, non règlementée), l’immigration clandestine, la protection de l’environnement, la prise en compte des aires marines protégées et le tourisme bleu.
Pour sa part, le chef d’état- major de la Marine nationale, président du groupe technique des experts, René Nganongo, a présenté le projet de décret relatif aux modalités de financement de l’Aemec. Ce projet qui n’est pas encore validé assujettit au financement les administrations et structures publiques intervenant en mer ou dans les eaux continentales, les structures privées ayant les intérêts en mer ou dans les eaux continentales.
« Certaines opérations, notamment de surveillance et de sécurité maritimes, fluviales et lacustres sont financées par le budget de l’Etat ainsi que les contributions des administrations et structures publiques ou privées ayant des intérêts en mer et dans les eaux continentales », a indiqué le contre-amiral.