Après deux ans de trêve, les membres et sympathisants de l’Association des logisticiens du Congo (ALC) se sont réunis le 18 février dans la salle de conférence Nzoko, au centre-ville de Pointe-Noire, sous la houlette de leur président, Dominique Candide Fabrice Koumou Boulas, directeur général du Conseil congolais des chargeurs, dans le cadre de la relance des activités de leur plateforme.
Créée en 2014 dans le but de vulgariser et de valoriser les métiers du transport et de la logistique, l’ALC, plateforme de concertation et d’éveil des logisticiens, se relance après deux ans d’inactivité.
Très honoré par la présence des membres de l’association et des invités, le président de l'ALC, Dominique Candide Koumou Boulas, les a remerciés de leur disponibilité et engagement à participer aux échanges sur les enjeux et le devenir de cette association après deux ans de trêve suite à quelques contraintes.
En effet, a-t-il souligné, le XXIe siècle et un moment très stratégique où l'on ne peut plus s’en passer de la logistique et du transport. «Aujourd’hui, on ne peut plus prétendre se développer sans la maîtrise dans le secteur de la logistique et du transport. En Afrique en général et au Congo en particulier, la logistique devient de plus en plus incontournable. Un secteur qui nous permet d’aller vers l’intégration de la sous-région. De même, la politique actuelle du gouvernement est orientée vers le maillage du pays en infrastructures logistiques, orientées vers la vison de l’extension de nos plateformes portuaires, notamment les trois principaux ports dont le Port de Pointe-Noire qui est en train de se muter vers un port de 3e voir de 4e génération au regard des équipements (les portiques intelligent qui sont équipés dans les autres ports de 4e génération), a indiqué Dominique Candide Koumou Boulas.
Selon lui, l'ALC permet de constituer une plateforme de massification des cadres capables de faire évoluer ce secteur mais aussi une plateforme qui devrait leur permettre de fonctionner en réseau dans ce monde du XXIe siècle où l’union fait la force. « C’est dans ce sens que nous avons pensé qu’il était nécessaire pour nous, au Congo, de créer cette plateforme qui a, entre autres, mission de contribuer à la valorisation des métiers du transport et de la logistique. Aujourd’hui, il est question d’avoir des formateurs professionnels pour transmettre l’expérience aux jeunes, Nous rêvons avoir les cadres évoluant au Congo dans ce domaine et qui se sacrifient pour faire avancer ce secteur de transport et de la logistique », a souligné le président du Conseil congolais de chargeurs.
D’après l'orateur, le gouvernement congolais, via le Programme national de développement, a déjà fait du secteur de transport et de la logistique un axe stratégique au service de développement et de diversification de l’économie, d’où la nécessité pour l’association de redynamiser la plateforme et de créer les conditions pour aller de l’avant.
Cependant, dans le souci d’accompagner le pays à la formation des jeunes cadres dans le domaine de la logistique, le Conseil congolais des chargeurs a créé en 2022, grâce à l’impulsion de l’ALC, le Centre Trainmar qui est finalement l'une des recommandations de la conférence des Nations unies pour le commerce et le développement pour permettre à nos pays de former les cadres qui devrait maitriser ce secteur de transport et de la logistique comme cela se fait ailleurs.
D’où son appel à tous les cadres de l’ALC de valoriser leur expertise dans ce centre pour ne plus faire recours à l’extérieur. « J’interpelle les cadres du secteur pour dire qu’il est temps pour nous de nous lever et nous organiser pour ne pas laisser la place aux autres afin que nous devenions des forces de proposition pour notre pays », a-t-il ajouté.
De son côté, le secrétaire général de l'ALC, Geoffroi Ngoulou, après avoir signifié les métiers de la logistique qui ne sont autres que la manutention, gestion des stocks, magasinier, transit, il a lancé une invite à tous les futurs bacheliers de tourner leur regard vers le Centre Trainmar, une école d’excellence en logistique et transport, la toute première en Afrique centrale pour la formation en première année en logistique et transport ; commerce international et marketing ; qualité logistique industrielle et organisation ; droit de transport et les activités logistique, transit -shipping, manutention et douane.
Ces formations, a-t-il poursuivi, sont de trois ans pour le cycle licence et un cycle master (deux ans) bien après pour ceux qui souhaiteront poursuivre leur formation après la licence, soit un parcours complet de cinq ans.
Soulignons que les activités de ce centre ont été lancées officiellement le 1er septembre 2022 par Alexandre Honoré Paka, préfet du département de Pointe-Noire.