Le gouvernement a balayé du revers de la main tout risque de pénurie d’essence et de gasoil sur l’étendue du territoire national. Pour autant, il s’observe effectivement un ralentissement de la montée des barges à la suite des travaux sur le fleuve Congo. Un plan de contingentement est mis en place, a annoncé le ministère des Hydrocarbures.
La perspective de pénurie est écartée, du moins pour l’heure. La veille, les pétroliers ont exigé du gouvernement la paie du manque à gagner estimé à environ 12 millions de dollars américains. Il s’agit d’une dette que le pays doit depuis déjà deux ans et le risque de paralysie des activités commerciales à Kinshasa est bien réelle si les pétroliers décidaient d’en découdre avec les autorités congolaises en arrêtant purement et simplement la vente du carburant.
Au cours de sa dernière sortie médiatique, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a tenu à lever toutes les zones d’ombre sur cette épineuse question après le constat d’une reprise des files de véhicules dans les stations-service. Selon lui, « aucune pénurie d’essence et de gasoil ne sera enregistrée en République démocratique du Congo ». Dans la seconde partie de son communiqué, il a averti les usagers de la route d’un problème réel observé dans l’approvisionnement. En effet, a-t-il précisé, « il s’observe un ralentissement de la montée des barges de gasoil pour Ango-Ango, à la suite des travaux de la Congolaise des voies maritimes sur le fleuve ».
Pour pallier toute éventualité, un plan de contingentement est envisagé et même déjà mis en place, a-t-on appris. Il s’agit concrètement de ne pas tomber dans la rareté des produits pétroliers dans le pays. De toute évidence, le plan ne s’appliquerait pour l’heure à la seule capitale congolaise. Il vise à réduire la quantité servie au niveau des stations-service. Selon le ministère des Hydrocarbures, il devrait s’étendre pendant un temps à Kinshasa afin de prévenir une pénurie sèche de carburant diesel.