L’Agence française de développement (AFD) devra mobiliser 45 millions d’euros, soit près de 30 milliards FCFA, dans le cadre de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi). L’accord pour la mise en œuvre du Cafi avait été signé en septembre, à Paris, par le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, et son homologue français, Emmanuel Macron.
Le soutien financier de la France vise à accompagner les stratégies d’aménagement du territoire et d’utilisation durable des ressources naturelles du Congo. Le Cafi entend contribuer au développement économique à travers une gestion durable du territoire, tandis que le gouvernement congolais s’est engagé à éviter la destruction du massif forestier du pays abritant de forts stocks de carbone et ayant une valeur de conservation élevée.
Cette initiative se déroule normalement en deux phases : une première financée par le fonds Cafi à hauteur de 15 millions de dollars (9 milliards FCFA) délégués à l’AFD et un financement complémentaire de l’AFD de 7 millions d’euros (environ 4 milliards FCFA) ; une deuxième phase devrait mobiliser 15 millions d’euros (10 milliards FCFA) de ressources en don de l’État français via l’AFD.
Le programme a favorisé la coopération entre les dix pays du bassin du Congo, par exemple le projet Gestion intégrée de la ressource en eau et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Congo coordonné par la Commission internationale du bassin du Congo-Oubangui-Sangha. Le projet devrait bénéficier de deux subventions d’un million d’euros allouées par l’AFD et le Fonds français pour l’environnement mondial.
Le bassin du fleuve Congo est le premier d’Afrique et le deuxième du monde, en superficie comme en volume. C’est aussi le deuxième massif forestier tropical de la planète, soit un vaste puits de carbone avec des écosystèmes uniques qui abritent 60% de la biodiversité africaine. Au moins 80 millions d’âmes dépendent de ces ressources (hydroélectricité, irrigation, pêche, navigation fluviale).
Mais le bassin fait face à de nouvelles menaces liées à la déforestation, l’urbanisation et la forte croissance démographique qui fragilisent son écosystème. De passage à Brazzaville en décembre 2022, la secrétaire d’Etat française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopolou, a réitéré la volonté de son pays à accompagner le Congo dans ce domaine.