A l’occasion de la présentation de sa stratégie pour l’Afrique quelques jours avant de commencer sa tournée en Afrique centrale, le président français, Emmanuel Macron, a insisté sur l’importance de bâtir de nouveaux partenariats avec ce continent dans tous les domaines.
Au moment où la crise climatique est devenue un enjeu majeur du développement durable, Emmanuel Macron a martelé que la France veut contribuer et apporter une réponse crédible sur la question du climat et de la biodiversité en Afrique, mais précisément dans le Bassin du Congo. La France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et, avec sa loi « Energie et climat » adoptée en 2019, à atteindre la neutralité carbone en 2050 en divisant les émissions par un facteur supérieur à six par rapport à 1990.
Les changements climatiques contribuent à creuser les inégalités. La raréfaction des ressources naturelles, comme l’eau, l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes (cyclones, incendies, sécheresses) exacerbent l’instabilité dans de nombreuses régions et aggravent les risques de conflits. En séjournant à Brazzaville lors de sa tournée, Emmanuel Macron aura l’occasion d’échanger avec son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, qui est aussi président de la commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu sur le bassin du Congo, sur les questions cruciales de la sauvegarde de ce bassin reconnu par tous comme le poumon écologique de la planète.
Lors de la COP 26 qui s’était déroulée à Glasgow, en Ecosse, les pays riches s’étaient engagés à octroyer un financement de 1,5 milliard de dollars pour la sauvegarde des forêts du Bassin du Congo. Mais il faut reconnaître que les avancées sur les financements pour les questions environnementales se font lentement par les pays qui sont les plus pollueurs.
Denis Sassou N’Guesso, fidèle à son engagement climatique pour l’Afrique, a une fois de plus interpellé les pays développés à prendre leur responsabilité, lors du récent sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, en Ethiopie, déclarant : « Il est dès lors temps d’amener les pays développés à lever le verrou qui empêche les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales de financer directement les actions climatiques africaines ».
Les deux chefs d’Etat qui partagent en commun leur engagement sur les questions climatiques ne manqueront certainement pas, au cours de leurs entretiens, d’affiner leur vision sur cette question prioritaire, pour le bien être de l’humanité.