Présents dans des dizaines de pays et sur les cinq continents, les instituts français et les alliances françaises constituent un atout indispensable dans la promotion de la diversité culturelle et linguistique françaises. Mais au-delà, ces structures sont, au fil des années, devenues des espaces où les cultures dialoguent et se meuvent. Au Congo, l’Institut français du Congo (IFC) fait vivre la culture française et congolaise sous toutes ses postures.
De la littérature à la musique, en passant par le cinéma, la peinture, la mode et la gastronomie, l’IFC compte parmi les plateformes qui donnent aux passionnés de culture, professionnels et amateurs, le droit d’exprimer leur talent et l'opportunité de les peaufiner. « Nous bénéficions d’un soutien considérable de l’Institut français du Congo dans l’organisation du Festival Kokutan’Art (Rencontres internationales de la photographie d’auteur de Brazzaville). Pour la troisième édition dudit festival, nous venons de bénéficier d’un soutien de l’Instititut français de Paris via le programme d’appui à la création, à la diffusion et aux opérateurs de la société civile en Afrique », témoigne le photographe congolais, Lebon Zed.
Lieu de bouillonnement artistique et de brassage culturel, les instituts français sont plus que des outils de promotion de la culture française, selon plusieurs artistes congolais. Par le biais de ses programmes (cours de langues, expositions, médiathèque, ateliers…), ils permettent d’ouvrir les portes de la France aux Congolais tout en étant loin de ses frontières. « L’IFC est un lieu de métissage culturel qui, à travers ses divers ateliers artistiques, joue le rôle d’une académie culturelle au Congo, car il œuvre pour la formation et le rayonnement aussi bien des artistes français au Congo que des artistes congolais en France », affirme Princilia Bopaka, écrivaine congolaise.
Pari réussi
« La fluidité est le moteur originel de la culture », disait Wang Jingsheng, professeur à l’Institut des sciences humaines du campus de Shenzhen de l’Université de Beida. Promouvoir, faire voyager sa culture mais aussi connaître celle de pays dans lesquels ces instituts sont installés, c’est le pari réussi par la France, à travers ce réseau d’une centaine d’instituts implantés dans le monde.
Dotée d’infrastructures qui lui assurent une bonne visibilité à l’échelle mondiale, la France, grâce à son rayonnement artistique et culturel, se reflète dans une multitude de domaines dans lesquels elle exerce des fonctions stratégiques. Sa capitale, Paris, est pour bon nombre de Congolais le foyer de l'avant-garde créative, le lieu où le dialogue avec l’art s’opère aussi bien avec un micro qu’avec un manteau, un crayon qu’une assiette. « La France a réussi à créer, et ça ne date pas d’aujourd’hui, un environnement propice à la pratique artistique. C’est dire que le jeune congolais, pour ne pas dire africain que je suis, qui vient d’un pays jeune de 60 ans, qui a fait le choix de progresser sous le modèle occidental, précision indispensable pour évaluer ce qu’on perçoit comme un « retard » en Afrique, va trouver en France des siècles d’accomplissement, aussi bien sur le plan des infrastructures que sur celui du mécénat, de l’organisation et de la politique culturelle », souligne l’écrivain et critique d’art congolais, Emeraude Kouka. « Les bases sont si bien posées que la politique culturelle s’étend hors du territoire hexagonal ou des Outre-mer. Ça prend forme à travers des établissements publics comme l’Alliance française, l’Institut français, l’Agence française de développement qui finance des projets et même les lycées français dans divers pays, qui sont vecteurs de l’expansion culturelle de la France », ajoute le poète.
En effet, au pays de Bercy et de l’Olympia, l’art et la culture s’expriment sans détour. On y rencontre des publics passionnés de culture, découvre des lieux emblématiques, un patrimoine culturel riche et varié.
Indéniablement, la France est une terre des arts !