Dans le cadre de la célébration chaque 3 mars de la Journée africaine de l’environnement, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a rendu publique une déclaration du gouvernement dans laquelle la société est invitée à prendre conscience des conséquences néfastes de la destruction de la biodiversité.
La ministre Arlette Soudan-Nonault a relevé la nécessité pour tous de changer de comportements en vue de sauver les générations futures de la catastrophe climatique et environnementale. « Nous sommes tous et toutes des artisans de ce changement. Certes, l’Afrique ne doit pas se laisser imposer ses choix et elle ne peut ni ne doit attendre que l’on sauve le climat pour assurer son développement », a-t-elle lancé
Elle a, en effet, retracé l’origine de cette journée qui rend hommage à l’activiste kényane Wangari Maathai, rappelant que des lueurs d’espoir existent et cela mérite d’être entretenu en mettant en œuvre les conclusions des différentes COP et sommets sur l’environnement, afin de garantir la solidarité et répondre aux besoins des pays du Sud.
La ministre en charge de l'Environnement a également souligné l’importance de définir un nouveau pacte financier Nord-Sud qui passe, selon elle, nécessairement par une réforme du système financier international afin de lever les sommes pour faire face aux crises écologiques. Un défi à relever lors de la COP 28 qui se tiendra en novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis, a-t-elle signifié.
D’après Arlette Soudan-Nonault, si Wangari Maathai revenait parmi les humains, elle serait, sans nul doute, inquiète puisqu’au niveau mondial les rapports des institutions spécialisées sont plus alarmistes. « Si les pays poursuivent leur politique actuelle, le réchauffement global ne sera pas de 1,5 degré en 2100 mais de 2,8 degrés, très loin de l’Accord de Paris et avec la perspective proche d’une perte totale de contrôle de notre destin climatique », a averti la ministre. Elle a rappelé le rôle prépondérant du Congo dans la protection de l’environnement avec des multiples initiatives du président Denis Sassou N’Guesso.
Notons que la Journée africaine de l'environnement a été instituée pour le 3 mars par l'Union africaine. Elle marque également la Journée Wangari Maathai qui célèbre le travail de cette environnementaliste. En 2004, le Pr Maathai est devenue la première femme africaine à recevoir un prix Nobel de la paix "pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix".