Lancé en décembre 2016, le Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Pref-Cémac) a permis à ce jour de consolider la politique monétaire communautaire, le système bancaire et la gestion de la Banque centrale.
La sous-région Cémac a atteint 95% d’exécution du programme, a estimé le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli. Celui-ci a fait le point de l’évolution de la mise en œuvre des réformes, le 9 mars à Oyo, dans la Cuvette, au chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso.
« Des évolutions ont été enregistrées sur les plateformes de transfert de fonds dans la zone, de la fusion des marchés boursiers de la Cémac, la maîtrise de l’inflation, y compris la mise en circulation d'une nouvelle gamme de billets par la BEAC. Sur le volet de la sécurisation des signes monétaires, après vingt ans, nous avons pu changer de gamme de billets. La nouvelle politique a fait que les nouveaux billets intègrent un élément d'intégration plus forte », a déclaré Abbas Mahamat Tolli.
Des avancées positives ont aussi été observées en matière du cadre opérationnel de la politique monétaire, de la gouvernance au niveau de la Banque centrale. La zone Cémac a fait des progrès, selon le gouverneur de la Banque centrale, sur la gestion et l’exploitation de la BEAC, notamment l’évolution des textes qui encadrent le fonctionnement des plateformes, du système financier de la Cémac ainsi que du système bancaire.
Le prochain sommet des chefs d’État et de gouvernements de la Cémac, prévu le 17 mars à Yaoundé, au Cameroun, va sans doute procéder à l’évaluation des réformes amorcées jusque-là par la sous-région. Il faut ajouter que le dernier comité de pilotage du Pref-Cémac, tenu le 27 janvier à Douala, a recommandé le rapatriement des fonds publics détenus à l’étranger par les États et les entreprises publiques.
La mesure vise à contribuer à la reconstitution des réserves de change et de soutenir le financement des économies nationales durement impactées par les effets négatifs de la double crise économique et sanitaire. Le comité a également suggéré la finalisation du texte communautaire sur la mise en œuvre des projets en mode partenariat public-privé avant la fin du premier trimestre de l’année et du processus d’identification des points de construction des trois autres postes-frontières.
Les six pays de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) ont été invités à signer la convention de gestion du compte unique du trésor et à maintenir l’appui de la BEAC pour favoriser l’application intégrale et uniforme de la règlementation de change, conformément aux décisions des chefs d’État.