Le partenariat en discussion entre le gouvernement de la République, à travers la Société congolaise des transports et ports (SCTP), et le groupe qatari Mediterranean shipping company (MSC) vise la modernisation du terminal dédié au traitement des conteneurs. Le coup d’envoi des travaux interviendra dans les deux prochains mois, mais il faut au préalable que les deux parties se mettent d’accord sur une version finale du contrat.
Tout ne serait qu’une question de temps avant que le premier port du pays reprenne de la vigueur face à la concurrence régionale. En effet, pas plus tard que le mercredi dernier, il y a eu une grande séance de travail qui a réuni les deux parties autour du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Sur la table, le procès-verbal de poursuite de négociations avant l’entrée en vigueur du contrat de concession entre l’État congolais, à travers la SCTP, et le groupe MSC.
Pour la primature, cette signature concerne précisément le volet des conditions suspensives. « Les discussions vont se poursuivre pour arriver à la version finale en vue du début des travaux », a-t-on indiqué. Sur ce point précis, une source proche de la SCTP va plus loin en projetant un accord final dans les deux prochains mois. Optimiste, le MSC soutient l’intérêt des ports pour ouvrir davantage le pays au monde. « L’idée est vraiment de le moderniser. La première phase d’investissement dans le cadre de ce projet va coûter 150 millions d’euros », a-t-on dit.
L’idée est de doter la République démocratique du Congo d’un terminal suffisamment compétitif pour baisser les prix, dans l’intérêt de l’importateur et l'exportateur congolais. L’enjeu est énorme car le port de Matadi, selon le partenariat en cours de discussion, devrait reprendre du service dans sa partie dédiée au traitement des conteneurs. Les travaux à exécuter visent, entre autres, l’aménagement, l’équipement et l’exploitation du terminal. A terme, le premier port du pays reviendra dans la course et fera face à la concurrence régionale avec des prix plus attractifs en ce qui concerne l’importation et l’exportation.
Pour l’heure, aucune date fixe ne filtre quant au début des travaux. Peut-être dans deux mois, a lancé un responsable de l’ex-Onatra. Les discussions en cours se concentreront sur le volet des conditions suspensives. Avec un port mieux équipé, il sera possible d’améliorer les conditions internes d’exploitation pour baisser les prix. « Grâce aux nouvelles technologies, nous aurons la fluidité des produits qui seront soit à l’import soit à l’export afin de servir les derniers consommateurs », a-t-il été avancé.