Une initiative de Fortescue future industries (FFI) était en discussion le week-end dernier à la primature. De source proche du cabinet du Premier ministre, qui a présidé personnellement les échanges avec la délégation de cette entreprise conduite par son président, Andrew Forrest, le projet de FFI vise la production des batteries de la nouvelle génération en République démocratique du Congo (RDC).
Le projet de FFI vient conforter les autorités congolaises dans leur détermination de produire localement des batteries pour les voitures électriques. Transition écologique mondiale oblige, Kinshasa cherche à développer ce vaste marché très lucratif depuis plusieurs mois. On se rappelle l’accord de coopération signé en 2022 avec Lusaka pour l’installation d’une usine de fabrication des batteries électriques à Lubumbashi, la capitale du Haut-Katanga. Vendredi dernier, il était encore question d’un nouvel investissement et non des moindres. Une délégation de FFI, une entreprise australienne réputée mondialement, a fait le déplacement de la primature pour présenter un projet ambitieux de production de batteries électriques et de l’hydrogène vert en RDC. Selon les explications de son président, Andrew Forrest, FFI projette de produire de l’hydrogène vert, sans carbone, à partir des sources 100 % renouvelables. Cette entreprise spécialisée dans l’énergie verte compte lancer ses activités en RDC, à travers un projet rapide devant déboucher sur la production des batteries électriques.
Pour l’heure, les échos des échanges entre les deux parties semblent plutôt encourageants. Andrew Forrest est allé un peu plus loin dans les confidences pour expliquer le projet. Le Grand Inga était au centre des discussions. En effet, le projet consiste concrètement à réhabiliter une turbine sur Inga 2 pour être en mesure de transformer sur place les matières premières essentielles à la conception des batteries électriques de nouvelle génération. Une référence au cobalt, au nickel et autres. L’entreprise se présente comme une grande spécialiste de l’hydrogène vert qui est une espèce de stockage d’énergie. « Nous sommes spécialistes des batteries pour véhicules électriques, qui sont un autre mécanisme de stockage d’énergie », a affirmé Andrew Forrest. Tout l’enjeu est d’arriver à produire localement. Du côté de la primature, le projet semble avoir séduit le patron du gouvernement qui n’a pas hésité, à son tour, de donner quelques directives à suivre pour sa réussite.
Précisons que FFI opère dans une zone très large, vingt-cinq pays exactement. Il s’agit d’une firme australienne qui entend consolider son portefeuille d’actifs hydroélectrique, géothermique, éolien et solaire renouvelables à l’échelle mondiale.