Les activités du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5) se déroulent normalement avec la formation des trois cents superviseurs nationaux. L’opération s’intéresse particulièrement aux ménages ordinaires (familles) mais aussi aux prisons, hôpitaux, casernes militaires, internats, congrégations religieuses…
L’opération du RGPH-5 est assurée par l’Institut national de la statistique (INS), avec les moyens de l’État et de la Banque mondiale, à travers le Projet de renforcement des capacités en statistiques. Trois cents superviseurs du recensement reçoivent des formations depuis le 6 mars dans quatre pôles, dont cinquante-deux à Dolisie regroupant les départements de la Bouenza, de la Lékoumou et du Niari.
La portée politique et socio-économique de cette grande enquête mérite que l’on s’arrête un peu sur ses principales cibles que sont les ménages. Un des formateurs à Dolisie, Pierre Rostin Kinsakieno, souligne les deux principales catégories de ménages : le ménage ordinaire et le ménage collectif. « Le ménage est entendu comme l’ensemble des individus apparentés ou non qui vivent sous un même toit, qui partagent un repas ensemble, surviennent au besoin ensemble et qui reconnaissent l’autorité d’une personne appelée chef de ménage. Celui-ci peut être composé d’un seul membre. Cette définition cadre avec la catégorie de ménage ordinaire », a-t-il expliqué.
Cette catégorisation permet aux agents recenseurs de mieux renseigner sur les structures de la famille, les individus qui la composent, les sexes, l’âge, les handicaps, le niveau d’instruction. Il y a également des ménages collectifs constitués des individus souvent sans lien de parenté et ne sont pas sous l’autorité d’un chef de ménage. C’est le cas des prisons, hôpitaux, casernes militaires, séminaires, internats, congrégations religieuses, confréries.
Arsène Odzo Dimi est le chef de projet RGPH-5. Pour ce cadre de l’INS, le ménage constitue une unité statistique « très » importante et fiable pour être rattachée au phénomène étudié. Toutes les informations collectées (le taux de mortalité et de naissance, la scolarisation, la santé, l’emploi) vont permettre de mesurer la dynamique de la population et d’aider le gouvernement ainsi que les partenaires à planifier les programmes de développement.
Les résultats de ce RGPH-5 vont servir d’outil d’aide à la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2022-2026. « Le recensement est un outil important qui permet d’identifier les problèmes réels de la population sur tous les plans de la santé, de l’emploi, de la scolarisation, de l’économie. Avec les actions prévues dans le cadre du PND 2022-2026, les pouvoirs publics peuvent facilement évaluer les progrès réalisés et les défis à relever », a renchéri Arsène Odzo Dimi.