Des délégués de plusieurs pays participent au 40e congrès mondial du diamant dans la capitale israélienne, Tel - Aviv. Quatrième producteur mondial du diamant brut, la République démocratique du Congo (RDC) est représentée par sa ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi.
Depuis le 28 mars, Tel – Aviv est devenue la capitale mondiale du diamant. il s'y tient le 40e congrès mondial consacré à la pierre précieuse. Comme pour chaque grand forum minier international au cours des dernières années, Kinshasa a envoyé dès lundi une forte délégation conduite par la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi. Tout commence avec la soirée de gala à l’intention de tous les participants et conférenciers. Ce premier contact permet d’établir les contacts utiles et des échanges à la veille du démarrage proprement dit des assises.
Pour nombre de professionnels de diamant, le pays ne pouvait manquer ce grand rendez-vous au regard de sa position stratégique dans le top 4 des producteurs. Quatrième productrice mondiale du diamant brut et deuxième en Afrique (derrière le Botswana), la RDC a annoncé une hausse de 45 % de sa production sur une période d’une année. Entre 2021 et 2022, la production de diamants est passée de 12,1 millions de carats à 17,7 millions de carats. Le pays a atteint le pic de production en 2017 et 2019, soit plus de 18 millions de carats de diamant. Une grande partie de l’exploitation diamantifère se fait de manière artisanale, tandis que le secteur industriel ne vient qu’en seconde position. Par ailleurs, la province du Kasaï Oriental produit à elle-seule plus de 90 % du volume global de la production d’exploitation artisanale.
Quant aux destinations, le diamant brut RD-congolais passe par les Émirats arabes Unis (60 %), la Belgique (34 %) et le reste du monde (1 %). Pour cette dernière catégorie, il y a des pays (par ordre d’importance) comme l’Inde, Israël, les Etats-Unis d’Amérique et le Canada. En somme, plus de 94 % de la production nationale passe par les deux pays. Dubaï vient en tête depuis quelques années dans le négoce mondial de diamant. Cette position est le fruit du rapprochement entre les Émirats arabes unis et la RDC dans le secteur minier. Pour rappel, on estime les réserves de diamant à 150 millions de carats.