Fiction dramatique burkinabé d’environ 1h 20 min, « A bout de souffle » suit la vie énigmatique de Malik, dont le passé semble lui coller à la peau.
Malik Traoré est un ancien gangster. Ce chemin toujours pas évident, qu’on choisit quelques fois par dépit, il a réussi à l’abandonner après sa sortie de prison. Depuis, il se bat pour demeurer sur le droit chemin jusqu’au jour où réapparaît Coulio, son acolyte d’antan. Pause ! Généralement, prendre une bonne décision est un fait mais tenir son engagement, c’est vraiment tout autre chose. C’est même là que l’univers nous met à l’épreuve pour tester notre fidélité à nos paroles et notre ténacité.
Revenons-en à Malik! Ce personnage principal qu’incarne parfaitement Issaka Sawadogo, pour joindre les deux bouts, s’est fait employer dans une usine de fabrique d’engins. Malheureusement, peu de temps après son embauche, il se fait abusivement licencié par le président directeur général, M. Baron. Entre-temps, sa mère tombe gravement malade et se fait hospitaliser. Mais les frais exigés par la clinique sont énormes pour le jeune homme. Il se rabat sur Coulio, espérant avoir son aide mais ce dernier lui suggère de rejoindre son gang pour le braquage d’une banque. Malik est pris au piège. Lui qui a changé de vie et qui fuit son passé de gangster est partagé entre deux sentiments, celui de rester sur le bon chemin ou basculer du côté obscur…
Derrière les séries de malheurs qui accablaient Malick, se cache une puissante secte. Mais quelquefois, le pouvoir et la richesse d’une poignée d’hommes puissants ne peuvent influencer le choix d’un pauvre individu, aussi impuissant paraît-t-il. Ce film éduque sur le choix de l’entourage. Bon ou mauvais, on finit par en récolter les fruits.
Intelligemment ficelé avec un jeu d’acteurs captivant, des images immersives et une trame qui emporte l’attention du spectateur, « A bout de souffle », sorti en 2019, a déjà été sélectionné lors de plusieurs festivals. En 2019, lors du Zafaa Global Awards organisé à Abuja, au Nigeria, le long-métrage a reçu le prix du meilleur acteur francophone pour Issaka Sawadogo et celui du meilleur scénario de long métrage francophone pour Oumar Dagnon. Outre Issaka Sawadogo, on retrouve également, dans son casting, Yéri Josiane Hien, Mose Tiemtore, etc.