Le coordonnateur national du Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (PDAC), Isidore Ondoki, a signé le 1er avril à Kinkala les subventions de financement avec les 186 promoteurs des plans d’affaires du Projet d’appui aux moyens de subsistance durables dans le département (PASD) du Pool.
D’un coût global de 360 millions FCFA, les conventions signées concernent les promoteurs des plans d’affaires des districts de Kinkala (90), Mindouli (66) et Goma Tsé-Tsé (30). En effet, ces promoteurs sont tous bénéficiaires du PASD mis en œuvre par la République du Congo et la Banque mondiale entre 2019 et 2022, mais poursuivi dans son volet appui aux activités génératrices de revenus, à travers le PDAC dans sa composante 1 relative à l’Appui direct aux groupes de producteurs et des micros, petites et moyennes entreprises agroindustrielles.
A l’issue de la cérémonie de signature de conventions qui s’est déroulée dans la salle Matsoua de Kinkala, en présence du Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolélas, et des autorités locales, les bénéficiaires des plans d’affaires ont pris connaissance du contenu des différentes conventions de financement avant de recevoir sou peu les premières tranches de financement. Selon le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, sa structure jouera, avec l’appui du ministère en charge de l’Agriculture, son rôle dans le suivi et le contrôle des plans d’affaires. « Vous n’aurez pas assez de temps pour la réalisation de vos activités, du fait que le projet sera clôturé dans quelques mois. C’est donc un grand défi auquel vous ferez face en qualité de bénéficiaires de l’appui du PDAC, et ainsi, vous devez tout mettre en œuvre pour la réussite de vos plans d’affaires, afin de participer à l’augmentation de l’offre de nourriture pour la population congolaise », a rappelé Euloge Landry Kolélas, précisant que l’objectif, à travers ces initiatives, est de contribuer à l’éclosion des promoteurs d’activités économiques et agropastorales dans le département du Pool.
Le préfet de ce département, Georges Kilebé, a invité les bénéficiaires à se mettre en ordre de bataille pour la réussite de leurs micro-projets et pour ne pas décevoir les donateurs. « Les ressources que vous allez recevoir du PDAC sont des fonds publics, vous devez donc bien les gérer avec les conseils des experts-projets et les services déconcentrés de notre département », a-t-il martelé.
Utiliser les fonds reçus pour des besoins des micro-projets
Après avoir pris connaissance et signé les conventions, quelques bénéficiaires ont eu des mots justes pour remercier le gouvernement et la Banque mondiale à travers le PDAC. Raymonde Kihindou du groupement Bouesso, village Madzia, dans le district de Kinkala, pense que son rêve est devenu réalité. « Je ne croyais pas que ce jour historique à Kinkala devrait être une réalité. Pour moi, c’est un rêve, un doute. Je suis vraiment dans la joie pour ce geste que nous venons de bénéficier. Ces fonds seront utilisés à bon escient, parce que pour nous c’est un test. Si nous le réussissons, nous pourrons encore bénéficier d’autres », a-t-elle déclaré.
Même son de cloche du côté de Jasmin Louzolo d’un groupement de Mindouli. « C’est une grande joie pour nous, parce que le PDAC vient de nous ajouter une force. Nous produisions moins, maintenant nous allons développer la pisciculture. Notre production est visible sur le marché à Mindouli. Avec ce financement, nous serons à mesure de ravitailler le marché. Cet argent servira pour le développement de notre localité », a-t-il promis.
Le coordonnateur national du PDAC s’est, quant à lui, félicité du travail réalisé. Selon Isidore Ondoki, la signature des conventions des plans d’affaires participe à la résilience. « L’Etat, à travers le projet, renforce les activités agropastorales et halieutiques dans certaines zones du département du Pool, notamment dans six villages des districts de Kinkala, Mindouli et Goma Tsé-Tsé. Nous sommes heureux parce que près de 400 personnes se sont déplacées de ces villages pour venir signer les plans d’affaires », s’est-il réjoui, précisant que cette action participe à la lutte contre la faim dans le pays à travers le renforcement du système de production.
En effet, le montant varie entre un et cinq millions en fonction des besoins exprimés par les acteurs. C’est ainsi que le coordonnateur du PDAC a attiré l’attention des bénéficiaires. « Il s’agit des fonds publics que le gouvernement a empruntés à la Banque mondiale de telle sorte qu’il en donne gratuitement à la population congolaise. Une seule obligation : utiliser les fonds reçus du PDAC pour des besoins des micro-projets. Nous insistons sur le fait que la population ne devra pas se détourner des activités agropastorales et halieutiques, nous voulons qu’elle continue à pratiquer ces activités parce que parmi les bénéficiaires il y a beaucoup d’ex-combattants », a insisté Isidore Ondoki.