L’opérateur national des télécommunications, Congo Télécom, a expliqué vendredi à Brazzaville que deux incidents majeurs, survenus l’un en mi-mars à environ 100 km des côtes de la station de Matombi, à Pointe-Noire, et l’autre récemment à Brazzaville, ont détérioré le réseau de la fibre optique et causé des perturbations du signal.
L’information a été donnée lors d’un point de presse animé conjointement par Serge D’Oliveira et Chilperic Badila, respectivement directeur marketing et commercial et directeur technique de Congo Télécom.
« Le 16 mars 2023, le câble sous-marin Wacs qui dessert le réseau internet en République du Congo a été coupé à environ 100 km des côtes de la station de Matombi, à Pointe-Noire. Cette coupure a eu un impact considérable sur les services internet des abonnés de Congo Télécom, réduisant la connectivité à environ 50% », a affirmé Serge D’Oliveira.
Quelques jours seulement après cette coupure en haute mer dont les causes n’ont pas encore été décelées, un glissement de terrain sur la voie publique à Brazzaville, précisément sur l’avenue Sergent-Malamine, derrière la station-service X-oil au centre-ville, a mis hors service les câbles de la fibre optique, altérant la fourniture internet pour les abonnés des zones environnantes.
« Toutefois, l’opérateur a, depuis, assuré la continuité de service grâce à diverses options de secours, permettant à tous les abonnés d’avoir au moins une certaine connexion internet », a soutenu le directeur marketing et commercial.
Au-delà de cette solution circonstancielle, une équipe de maintenance du Wacs (West Africa cable system) en provenance de l’Afrique du Sud est en route pour Pointe-Noire en vue de diagnostiquer le problème et remplacer le câble sous-marin. Une intervention managée par Congo Télécom et prévue du 6 au 9 avril. Elle permettra de rétablir à 100% la capacité internet allouée aux abonnés de Congo Télécom, a affirmé Serge D’Oliveira.
À Brazzaville, pour pallier le préjudice engendré par le glissement de terrain, les équipes techniques de Congo Télécom, a expliqué Chilperic Badila, « ont déjà pris des mesures pour migrer la partie affectée du réseau de distribution FTTF vers une voie plus saine, permettant à environ 99% des abonnés touchés de bénéficier d’une connectivité internet optimale ».
Un geste commercial aux abonnés
L’incidence sur la qualité actuelle de l’internet, en attendant que tout soit réparé, ne restera pas sans bénéfice pour les abonnés de Congo Télécom. En vue de prouver sa sympathie, l’entreprise annonce une série de privilèges et de bonus en fonction des profils du client. « Ce geste sera fait après rétablissement de la capacité optimale », a souligné Serge D’Oliveira qui, au nom de l’entreprise, s’est excusé pour tout le désagrément causé. Il a assuré que Congo Télécom fait son possible pour fournir des solutions palliatives et restaurer la connexion internet.
Congo Télécom est née depuis le 18 août 2009 sous les ruines de l’ancienne appellation de Société des télécommunications du Congo, opérateur historique des télécommunications en République du Congo, créé en mars 2003 à la suite de la dissolution de l’Office national des postes et télécommunications.
Depuis avril 2019, la société dirigée par Yves Castanou s’est engagée, à travers la mise en œuvre de son plan stratégique « Transform », à stimuler la croissance économique à travers le déploiement des infrastructures de fibre optique dans le pays dont elle assure l’exploitation de gros et détail.