Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, a lancé officiellement, le 2 avril, les activités de la Zone agricole protégée (ZAP) de Louvakou, la troisième du genre dans le département du Niari.
Sur un espace de plus de 100 hectares aménagé par les tracteurs du ministère de l'Agriculture, plusieurs cultures seront développées dont le maïs, le soja et le manioc. Les regroupements qui y évoluent ont reçu du matériel aratoire, des semences et des motopompes pour contribuer à l’augmentation de la production végétale en République du Congo.
Selon le ministre en charge de l’Agriculture, cette ZAP contribue au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, du tissu économique ainsi qu’à la création des emplois en vue de réduire le chômage. « Nous développons les ZAP pour renforcer notre souveraineté alimentaire, parce que nous sommes très dépendants de l’extérieur. En dehors de ce que les producteurs vont nous aider à devenir de plus en plus autonomes, cela leur permet de se retrouver. Nous pouvons aujourd’hui considérer que l’ensemble de ces groupements sont des entreprises. En additionnant tous ces sites à travers le pays, nous allons contribuer à la diversification de l’économie puisque nous allons augmenter le poids du secteur agricole dans l’économie nationale », a déclaré Paul Valentin Ngobo.
Insistant sur la discipline qui devrait régner dans les sites des ZAP, le ministre fait signer aux membres des différents groupements des contrats d’adhésion. Il s’agit d’une forme d’engagement pris par des bénéficiaires afin de respecter les étapes de la production dont l’entretien pour s’attendre aux résultats. Les producteurs sont également dotés d’un règlement intérieur.
« Il ne faut pas oublier que c’est devenue une compétition nationale. D’abord, chez vous-mêmes au Niari, c’est la troisième ZAP après Yaya et Malolo qui est très bien organisée. Il ne faut pas que Louvakou soit la dernière du Niari. Sans organisation, sans discipline, on ne peut pas y aller. Vous êtes libres de choisir d’autres cultures en sus du manioc, du maïs et du soja qui sont les principales espèces voulues par le projet », a-t-il conseillé.
Transmettant, de son côté, un échantillon du matériel aratoire aux bénéficiaires, le sous-préfet de Louvakou, Joskin Golo Gapené, les a invités à prendre conscience et à se lever pour apporter les réponses tant attendues. « C’est pourquoi, vous, représentants des coopératives ici présents, je vous remets ce matériel aratoire pour en faire judicieusement bon usage afin que cela apporte du fruit », a-t-il exhorté.
S’exprimant au nom des producteurs, Joas Fridrich Elenga a promis de faire bon usage du matériel. « Ce matériel constitue un effort supplémentaire parce que nous allons produire, nous n’allons pas rester en marge », a-t-il dit.