Vie des partis : le CAR interpelle sur la nécessité d’une bonne gouvernance

Lundi, Avril 3, 2023 - 17:25

Le Comité d’action pour le renouveau (CAR) que dirige Clotaire Mboussa-Ellah a animé, le 31 mars à Brazzaville, une conférence de presse articulée autour de trois points, à savoir la gouvernance électorale, les institutions constitutionnelles et les différentes réformes ainsi que la gestion des administrations.

Le président du CAR a expliqué que la gouvernance électorale continue à diviser au plus haut niveau la classe politique, suscitant des débats de fond et de forme sur la procédure et la méthodologie de détermination du corps électoral d’une part, et l’organisation elle-même des élections, d’autre part.

Diversement interprétée, cette gouvernance électorale figure au centre du débat contradictoire entre les acteurs politiques et le gouvernement, au mépris des engagements pris au cours des concertations politiques, lesquels mériteraient d’être examinés et traités une bonne fois pour toutes.

 Pour Clotaire Mboussa-Ellah, bon nombre des recommandations des concertations politiques tenues dans le pays ne sont toujours pas exécutées telles que la réaffirmation de l’introduction de la biométrie et la subordination de sa mise en œuvre, la poursuite du découpage électoral, le réexamen par une commission de l’avant-projet de loi sur le financement des campagnes.

« C’est fort de ce constat que la question sur la gouvernance électorale fera encore objet du débat politique entre la classe politique et restera posée sans aucune exception par la majorité, l’opposition et les partis du centre », a signifié le président du CAR.

Au regard de ce constat, le gouvernement devra envisager des consultations politiques en vue de convenir sur la gestion desdites recommandations ou engagements pris au cours de ces concertations. Dégager ensemble un consensus sur la nécessité de l’applicabilité de ces recommandations restantes ou simplement leur retrait si les conditions ne s’y prêtent, a-t-il suggéré.

De la question des institutions constitutionnelles, le cas des Conseils consultatifs, Clotaire Mboussa-Allah propose qu’il faut les réformer, les restructurer et leur fixer des nouvelles missions à l’instar de celles qu’ils avaient auparavant car certaines sont perçues  de nos jours comme du passé et même caduques.

 Sur la gestion des administrations publiques, il a déploré le fait que les règles élémentaires de gestion sont souvent mal appréhendées, diversement interprétées ou mal appliquées sinon rien du tout par les dirigeants des administrations. La gestion des budgets et des fonds publics devient préoccupant, notamment la gestion du budget de l’Etat, a-t-il dit.

Sur la vie et le fonctionnement de l’opposition politique congolaise, enfin, le président du CAR a rappelé qu’elle est une force de dénonciation et de proposition. Dénoncer ce qui ne va pas et proposer des schémas alternatifs en vue du progrès dans le sens de l’intérêt général sinon national et pour le bien du peuple. En cela, il a appelé au renouvellement de sa prospective qui s’avère nécessaire après les élections de 2022. « Une convention nationale s’impose et devra regrouper tous les partis qui se réclament de l’opposition et devra se tenir dans la diversité de positionnement des uns et des autres. Pour se mettre à l’abri des échecs du passé, ce nouveau rassemblement sera construit sur un moulage unique », a-t-il proposé.  

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba
Légendes et crédits photo : 
Clotaire Mboussa-Allah devant la presse
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