En activité à Brazzaville et Pointe-Noire depuis février 2016, la société de gestion des déchets solides Averda relâche de plus en plus ses activités. Le 4 avril, lors de la question orale avec débat au gouvernement à la chambre haute du Parlement, les sénateurs ont interpellé l'exécutif sur le manque de rendement de cette société.
Depuis plusieurs mois, la société Averda, chargée de la gestion des ordures ménagères à Brazzaville et à Pointe-Noire, peine à accomplir sa mission définie dans le cahier des charges. En effet, dans ces deux agglomérations, l’on observe çà et là des tas d’immondices entreposés qui peuvent y traîner pendant des jours sans être ramassés. On y voit aussi des caniveaux remplis de déchets et totalement bouchés, avec des eaux souillées qui débordent sur les chaussées, créant ainsi un réel problème d’insalubrité et d’hygiène publique.
Face à ce désastre environnemental, les sénateurs ont voulu comprendre ce qui justifie les contreperformances de la société Averda sur le terrain, mais aussi pourquoi celle-ci a du mal à couvrir l’ensemble des deux villes.
Répondant à cette préoccupation, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a reconnu les défaillances de la société sur le terrain mais a promis des solutions correctives.
« Nous sommes conscients de ce que la société Averda éprouve des difficultés dans sa mission d’assainir nos deux grandes villes. Le contrat que le gouvernement avait signé avec ladite société arrivera à son terme sous peu, et lors de son renouvellement, nous allons réorienter ses termes afin de lui donner l’occasion de se refaire », a indiqué le chef du gouvernement.
Se justifiant pour sa part sur la construction des caniveaux à ciel ouvert dans les villes, et qui du reste favorisent la pollution atmosphérique et la production à grande échelle des moustiques, le ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l’Entretien routier, Jean Jacques Bouya, a tenté de répondre sans convaincre un grand nombre de sénateurs.
Selon lui, les caniveaux fermés favoriseraient les accidents de circulation car les véhicules peuvent les franchir plus facilement. Aussi pense-t-il que les caniveaux ouverts sont faciles à curer lorsqu’ils sont remplis.
Six milliards décaissés pour traiter les nids de poule et érosions
A propos du traitement des nids de poule qui jonchent les voiries urbaines à Brazzaville et à Pointe-Noire, le Premier ministre a fait savoir que trois milliards FCFA sont décaissés pour résoudre le problème. Le même montant a été aussi apprêté pour traiter les érosions qui menacent les deux agglomérations.
D’autres sujets préoccupants, tels que les violences en milieu scolaire, la lutte contre l’enrichissement illicite, la connexion de la zone industrielle de Maloukou au réseau électrique national y ont aussi attiré l’attention des sénateurs.