Les autorités congolaises multiplient des initiatives en vue de faciliter l’accès aux semences variées pour les producteurs locaux. Des cadres du secteur agricole se sont réunis, le 13 avril, à Brazzaville, pour esquisser les moyens de développer la filière semencière en République du Congo.
Le temps est venu de trouver des solutions à la problématique du développement du monde rural au Congo, à l’image de l’atelier de restitution des résultats de diagnostic et d’évaluation du marché de semences de maïs et du matériel de plantation de manioc dans les zones du Projet de développement de l’agriculture commerciale (Pdac) et du programme Sisca œuvrant dans ce domaine. L’atelier a mobilisé non seulement les cadres du ministère de l’Agriculture, mais aussi les représentants des institutions de recherche agronomiques, les représentants de l’organe de certification et contrôle de semences....
La rencontre des spécialistes des semences visait à partager avec les acteurs clés du secteur semencier, les résultats de l’étude diagnostique du secteur semencier au Congo. À cette occasion, les participants ont défini une feuille de route reposant sur la création d’une plateforme des acteurs semenciers ; adopté un modèle de partenariat public-privé et de traçabilité de semences ; identifié des lacunes et le besoin de renforcement en capacité des acteurs ainsi que la planification de la production de semences.
L’accès à des semences de qualité et à moindre coût représente un enjeu pour le secteur agricole au Congo, puisqu’il figure parmi les axes prioritaires du Plan national de développement 2022-2026. Les échanges menés au cours de cette rencontre sont une source d'informations viables, a estimé Pascal Robin Ongoka, le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture. Ceux-ci vont favoriser, a-t- il poursuivi, une meilleure organisation de l'accès aux semences de qualité de manière durable et à un prix abordable.
Le gouvernement entend donc faire de la production des semences un métier productif à part entière. « Le développement de la filière semencière passe, d’une part, par le renforcement des capacités aussi bien humaines, techniques que financières, et d'une part, par la mise en place d'un partenariat fructueux entre les acteurs. Ainsi, la mise en place d'un cadre de concertation assorti d'une plateforme pour un partenariat public privé de la filière semencière au Congo est une initiative qui se doit de prendre vie », a souhaité Pascal Robin Ongoka.
Précisons que la rencontre des semenciers a été organisée par le programme Sisca, une initiative sous-régionale qui vise à améliorer l'accès de 48 000 petits exploitants agricoles (femmes et hommes) aux semences de qualité au Congo, au Cameroun et en République démocratique du Congo. Ce programme milite pour le renforcement du travail engagé avec les instituts nationaux de recherche pour la sélection et la diffusion des variétés de semences ; pour le développement de la production et de la distribution des semences ainsi que le renforcement des capacités des organismes nationaux de réglementation à gérer l'ensemble du système semencier.