À moins d’une semaine du démarrage de la phase de dénombrement, les 8 532 agents recenseurs nationaux peaufinent leur préparation. Lors d’une visite de quelques centres de formation à Brazzaville, le 17 avril, ces agents recenseurs sont presque prêts à se déployer sur le terrain.
Une délégation des autorités chargées du cinquième Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH-5), conduite par le directeur de cabinet de la ministre de la Statistique, Ferdinand Sosthène Likouka, a sillonné les centres de formation des agents recenseurs de la capitale. Il s’agit du centre de Kintélé, dans la banlieue Nord de Brazzaville, ceux du CEG Gampo-Olilou, de l’Église évangélique de Makélékélé et de Mansimou, dans l’arrondissement 8, Madibou.
Au total, 2838 agents recenseurs vont être déployés dans les neuf arrondissements de la ville capitale. Depuis le 4 avril dernier, Nestor Lézin Mayaka forme 63 agents recenseurs de sa localité à la mairie de Kintélé. La formation s’est bien déroulée jusqu’à présent, a confié le superviseur. « La formation porte sur les pratiques de collecte des données auprès des ménages et l’utilisation de la tablette munie de GPS », a-t- il précisé.
Tout comme ses collègues Ernest Nkaya-Nkaya et Levy Beaudias Mbenza du centre de Mansimou, le superviseur Nestor Lézin Mayaka s’est montré rassurant sur la préparation des agents recenseurs du RGPH-5 du Congo. En effet, le dénombrement principal censé débuter le 25 avril est une étape cruciale dans l’opération du RGPH, car il va consister au porte-à-porte auprès des ménages.
Les étudiants Joël Mabiala et Syloe Ibara, respectivement de Kintélé et Talangaï, font partie des nombreux jeunes sélectionnés pour ce recensement. Ils sont ravis de participer à la grande enquête démographique de leur pays. D’ici peu, ils vont descendre dans leurs quartiers pour collecter des données dans les ménages, mais également participer à la sensibilisation de la population et réaliser l'énumération. « Nous avons été outillés sur les techniques de collecte des informations et sommes actuellement sur l’utilisation des tablettes. Tout se passe bien, sauf les petits soucis d’électricité et d’internet », a expliqué Joël Mabiala.
Le RGPH-5 est un recensement de nouvelle génération et les agents recenseurs sont l’espoir de la réussite de l’opération, a estimé Ferdinant Sosthène Likouka. « Pour une telle organisation, souvent les difficultés ne manquent pas. Mais l’État a mis les moyens en vue du succès de ce RGPH-5 », a-t- il déclaré, avant de saluer la contribution de la Banque mondiale, à travers le projet de renforcement des capacités en statistiques.
Soulignons que cette enquête statistique constitue un nouveau challenge pour le gouvernement, après les quatre premiers recensements de 1974, 1984, 1996 et 2007. La dernière opération de 2007 avait donné une population estimée à 3 697 490 d’âmes. Concernant ce RGPH-5, le gouvernement peut aussi compter sur l’appui du Fonds des Nations unies pour la population.