L'activité du marché des valeurs du Trésor de la sous-région poursuit sa dynamique, a observé la Banque centrale. Les fonds émis sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) sont passés de 4708,3 milliards FCFA à 5314,7 milliards FCFA, soit une hausse de 12,9%.
La session inaugurale de l’année du Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres a planché sur l’évolution du marché des valeurs du Trésor de la Cémac, de la période allant du 31 janvier 2022 au 31 janvier 2023. Outre l’augmentation du volume des émissions, le Conseil de surveillance a également noté les émissions des bons du Trésor assimilables (5,3 % à 5,6 %) et les obligations du trésor assimilables (8,04 % à 7,66%).
Le marché financier de la Cémac attire davantage les investisseurs composés essentiellement des banques. Le recours à ce marché est entré dans les habitudes, de même que la perception de la signature de l’État par les investisseurs locaux semble plus favorable que la notation des agences internationales. La dégradation de la notation financière des agences internationales, admet-on, ne semble pas influencer l’appétit pour les titres souverains Cémac.
Pour cela, le Conseil de surveillance de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) s’est réjoui de cette dynamique observée aussi sur le marché secondaire au cours de la période étudiée. Il s’agit de la tendance haussière des opérations d'achats-ventes de titres et des transferts de titres sans contrepartie de 5246 opérations réalisées d'une valeur nominale de 8 754,2 milliards en janvier 2023, contre 1 849 opérations d'une valeur nominale de 4 171,9 milliards de FCFA un an auparavant.
« Le Conseil de surveillance a pris connaissance des conclusions des travaux de la cinquième session ordinaire du cadre permanent de concertation des Trésors publics de la Cémac, tenue à Bangui, du 6 au 8 mars 2023. Les travaux ont porté sur les différentes techniques d'émissions (adjudication/réouverture de lignes, offres non compétitives, syndication domestique et titrisation) en vue de la rationalisation des interventions des États sur le marché », a indiqué le communiqué de la BEAC.
Six ans après son entrée sur le marché des titres publics à souscription libre de la Cémac, le voleur des émissions du trésor congolais ne cesse de progresser. Fin 2020, le taux de souscription a dépassé la moyenne Cémac. Au cours du même exercice, le Trésor a pu lever 188,9 milliards FCFA, contre 61,5 milliards de 2019, soit une augmentation de 207,1%, d’’après les données de la Banque centrale.
Cette dynamique du marché financier congolais est liée aux réformes statutaires et à l’élargissement des possibilités de placement avec un actif de qualité. Les bons du trésor assimilables émis par le pays présentent les meilleurs taux de souscription en dépassant les 100%, au-dessus de la moyenne de la Cémac.