Reçu en audience le 20 avril, à Brazzaville, par le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, le président de la Commission nationale d’auto-évaluation du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) Congo, Alain Akouala Atipault, a exprimé son intention de venir présenter sa structure devant la représentation nationale.
« Nous sommes venus rencontrer le président de l’Assemblée nationale pour solliciter la possibilité de faire une communication devant les députés sur le mécanisme africain d’évaluation par les pairs dont la compréhension nécessite, à mon sens, une parfaite connaissance de l’histoire du monde et de l’Afrique, une parfaite connaissance de l’évolution économique du monde, mais également des dynamiques souterraines qui impulsent ou influent sur un certain nombre d’acteurs ou d’évènements politiques et sociaux dans nos pays », a expliqué Alain Akouala Atipault.
Créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement, chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, le MAEP est un instrument d’autoévaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance. Il s’agit, effet, d’un accord volontaire conclu entre les États africains pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des chefs d’État afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable.
Ainsi, en adhérant à ce mécanisme, les États membres conviennent d’évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux en matière de gouvernance. La performance et les progrès sont mesurés dans quatre domaines thématiques que sont la démocratie et la gouvernance politique ; la gouvernance et la gestion économique ; la gouvernance d’entreprise ; le développement socio-économique.
Pour ce faire, chaque évaluation aboutit à un programme national d’action pour l’État concerné en vue de traiter les problèmes identifiés. Un organisme national de suivi prépare des rapports semestriels et annuels sur les progrès réalisés quant à la mise en œuvre du programme d’action national à l’intention du Forum des chefs d’État et de gouvernement du MAEP. D’Après Alain Akouala Atipault, pour préparer la convergence de l’économie dans chaque pays vers l’objectif d’intégration économique africaine, il faut qu’il y ait une commission nationale.
« L’horizon fixé par l’Union africaine c’est l’agenda 2063. Comment faire pour que l’Afrique demain devienne un continent économiquement intégré et prospère ? Il faut donc une évaluation de chaque pays à partir des différents axes à travers les lois, les codes, les accords que nous ratifions. En rapport à cette ultime ambition qui est celle de sortir l’Afrique du sous-développement, de la pauvreté, le mécanisme permet à ce que chaque pays s’autoévalue de manière souveraine et responsable », a conclu le président de la Commission nationale d’auto-évaluation du MAEP.
Notons que la Commission nationale d’autoévaluation du MAEP est composée, entre autres, des représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat, de la majorité présidentielle, de l’opposition et des partis du centre.