Le ministère en charge de la réforme de l’Etat a clôturé, le 20 avril, à Kintélé, dans le département du Pool, un atelier spécial consacré à la validation de son plan stratégique sectoriel. Un document capital dans lequel est définie toute la politique de réforme de l’Etat en vue de l’arrimer aux exigences de l’heure.
Trente-quatre cadres venus de différents ministères ainsi que de la Cour des comptes et de discipline budgétaire ont participé à l’atelier présidé par le ministre de tutelle, Luc Joseph Okio. Il a été organisé de concert avec la Banque mondiale, par le biais du Projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp).
Trois jours durant, à l’issue des travaux en groupes et en plénière, les participants ont validé le rapport diagnostic. Un document stratégique sectoriel dans lequel le ministère a défini une nouvelle politique de réforme de l’Etat, afin d’arrimer l’administration publique congolaise aux exigences de l’heure, conformément aux objectifs du gouvernement.
Le texte validé présente la stratégie de l’administration publique congolaise, sa vision, les principes, les orientations stratégiques ainsi que les objectifs globaux, stratégiques et spécifiques, tout comme les programmes de la modernisation de l’Etat. Il est composé de cinq axes majeurs, à savoir le renforcement de l’Etat de droit; la rationalisation de l’Etat; la réforme du cadre de gestion économique et financière; la réforme de la gouvernance territoriale et la promotion d’une administration électronique.
« Les plans stratégiques ministériels, en tant qu’outils de gestion, permettront aux ministères sectoriels de mieux contribuer à l’élaboration et à l’exécution du budget-programme. Avec l’appui du conseil de la Mission technique, la Banque mondiale a choisi sept ministères parmi lesquels celui en charge de la réforme de l’Etat, devant être dotés des plans stratégiques ministériels », a souligné Luc Joseph Okio à l’ouverture de l’atelier.
Des recommandations
A l’issue des travaux, les participants ont formulé une kyrielle de recommandations à l’endroit du gouvernement. A propos du cadre juridique et institutionnel, ils ont demandé, entre autres, la mise en place d’un système de veille pour l’application des textes législatifs ainsi que règlementaires de l’Etat et de compléter le cadre institutionnel du ministère par la nomination des directeurs généraux, centraux et départementaux.
Sur la gestion des ressources financières, par contre, ils ont plaidé pour que le gouvernement veille à la stricte application des textes législatifs et réglementaires ; systématise l’élaboration et la mise en œuvre des plans stratégiques de passation des marchés, des plans d’engagement et de consommation des crédits.