Un mémorandum d’entente relatif à la gestion forestière a été signé, le 20 avril, à Brazzaville, entre la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et la représentante de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Yannick Rasoanimanana. Le nouveau document confie aux structures étatiques la coordination de trois projets de suivi des émissions de carbone, de bois énergie durable et de plantations forestières.
Le mémorandum d’entente constitue un document de recadrage du partenariat entre la FAO et le gouvernement congolais. Sa signature intervient plusieurs mois après le lancement du projet d’opérationnalisation du Système national de mesure, de notification et de vérification (Syna-MNV), du Projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues des forêts en République du Congo (Préforest) et de celui du Renforcement du potentiel en bois énergie durable en République du Congo (Prorep).
Ce mémorandum scelle donc les nouvelles bases de travail entre les deux parties dans la réalisation des initiatives. Les trois projets bénéficient des financements du Fonds vert pour le climat d’environ 27,9 milliards FCFA et de l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (Cafi) de 5,3 milliards FCFA. L’agence onusienne FAO agit, normalement, en tant que partenaire technique de mise en œuvre desdits projets.
L’engagement exprimé par les deux parties consiste à accélérer l’exécution des trois initiatives au projet de la population rurale et de la préservation des écosystèmes forestiers. « Malheureusement, suite à certaines insuffisances constatées sur le montage juridique des documents des projets, la mise en œuvre de ceux-ci a été retardée dans l’unique souci d’apporter les ajustements nécessaires, en vue de garantir une meilleure appropriation desdits projets par les agences nationales. C’est chose faite », a déclaré Rosalie Matondo.
Plus qu’une simple promesse des partenaires, cet accord vise à répondre au besoin de conservation forestière et à la nécessité d’assurer le développement en milieu rural. « Ces initiatives sont stratégiques pour le Congo au regard de ses engagements en matière de lutte contre les changements climatiques, sa politique nationale d’approvisionnement énergétique des centres urbains, mais aussi à l’impact attendu de ces projets sur le plan socio-économique avec la consolidation de la filière agricole et la création d’emplois durables en zone rurale », a martelé Yannick Rasoanimanana.
Financé à hauteur de 27,9 milliards FCFA par le Fonds vert pour le climat, le Proforest est destiné à la création de 14,500 hectares de plantations agroforestières, ainsi que de 500 hectares de régénération naturelle assistée dans les départements des Plateaux, du Pool, de la Bouenza, du Niari et du Kouilou. Le projet Prorep, quant à lui, consiste à la construction de 2 700 hectares de plantations consacrées au bois énergie pour alimenter la capitale, Brazzaville. Il a bénéficié d’un financement du Cafi à hauteur de 4,1 milliards FCFA.
Le Cafi est également le financier du projet Syna-MNV, d’un coût global de 1,2 milliard FCFA, pour une durée de deux ans sur l’ensemble du territoire national. Il permettra, à terme, d’évaluer les performances nationales en matière de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation du couvert forestier, avec un accent particulier sur la lutte contre la pauvreté.