Alors qu'elle s'emploie à consolider la confiance avec les parties prenantes au processus électoral, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), à travers son président, s'est fait le devoir de dresser l'état des lieux du processus électoral.
À l’initiative du Programme des Nations unies pour le développement, le président de la Céni a dressé, le 23 avril, l'état des lieux du processus électoral devant les chefs de missions diplomatiques et représentants des organismes internationaux. Denis Kadima a présenté les statistiques des opérations d'enrôlement et d'identification des électeurs après la clôture intervenue dans les aires opérationnelles 1 et 2 incluant trois pays étrangers où vivent les Congolais (Afrique du Sud, Belgique et France).
La troisième et dernière aire (avec le Canada et les Etats-Unis d’Amérique) en cours d’achèvement englobe notamment la partie est de la République démocratique du Congo, en proie aux violences à la suite de l'activisme des groupes armés locaux et étrangers dont le M23, soutenu par Kigali. À en croire Denis Kadima, les opérations d'enregistrement et d'identification des électeurs se sont déroulées dans de bonnes conditions, permettant ainsi à la Céni de réaliser un record en un laps de temps et ce, dans le respect de l'exécution de son calendrier. Ce qui, dans son entendement, contredit les prédictions suggérant un glissement.
Ainsi donc, les statistiques au 17 avril se présentent comme suit: les 22 227 centres d’inscription prévus ont pu enregistrer 46 857 697 personnes au 17 avril (soit 95,09%) réparties en 23 696 424 femmes (50,57%) et 23 161 273 hommes (49,43%) sur les 49 273 109 attendues. La France, au nombre des pays concernés par cette phase pilote, arrive en tête avec 5787 enrôlés (3 474 hommes et 2310 femmes). L'occasion a été, par ailleurs, donnée à Denis Kadima de rassurer toutes les parties prenantes de sa détermination à organiser les élections générales prévues pour le 20 décembre prochain.